Après avoir remplacé Marcelo Bielsa puis Michel, Franck Passi est cette fois-ci l’entraineur numéro 1 à l’OM cette saison.
Un changement perceptible dans l’attitude du coach, parfois effacé lors de ses deux premiers mandats, et beaucoup plus tranchant depuis la reprise. On se souvient de sa sortie après la défaite à Nice, où il avait clairement pointé du doigt le manque d’apport des remplaçants, histoire de secouer les puces de certains de ses joueurs. Avant le match qui vaudra déjà cher ce mercredi à Rennes, l’ancien milieu de terrain a mis les choses au point, et s’est offert une petite passe d’arme musclée avec la presse. Notamment au sujet du Vélodrome bien dégarni pour l’Olympico face à Lyon dimanche dernier, et du triste 0-0 qui en a découlé.
« Avec ce que vous écrivez dans les journaux, les gens ne veulent pas venir au stade, a lancé Passi à ce sujet, avant de poursuivre. Sous Elie Baup, on gagnait les matches 1-0, on était deuxième et les gens n'étaient pas contents. C’est l’OM, c’est comme ça. Vous cherchez toujours quelque chose à écrire. On n’est pas les seuls à avoir bien défendu dimanche. Lyon aussi a bien défendu et s’est accroché. Ce n’est pas facile dans ces conditions pour marquer des buts. On connaît le foot français, ce n’est pas très ouvert, il y a des matches de haut niveau sans but. C’est la France. Pour qu'il y ait un bon match, il faut que les deux équipes attaquent. Comme ce fut le cas quand on est allé à Nice », a assuré Franck Passi, qui ne veut pas que l’OM soit désigné comme le seul responsable de ce 0-0 bien terne.
A l’heure où l’OM pourrait se retrouver relégable en cas de défaite à Rennes, le coach a également haussé le ton, faisant bien comprendre que son équipe n’était pas taillée pour jouer le titre. Une évidence, mais qui ne débouche pas forcément sur du défaitisme. « La pression, c'est moi qui la mets sur le groupe, sur l'adjoint et sur moi-même. Ce n'est pas le classement qui va nous dicter ce que l'on doit faire. La pression extérieure peut peut-être gêner certains joueurs, mais nous avec le staff on continue de bosser. On a un plan. L'équipe progresse et ce sont des points positifs. Si vous attendez que l'OM soit premier cette année, vous risquez d’attendre longtemps », a lancé un Franck Passi bien remonté, et qui sait qu’il est, une nouvelle fois, le capitaine d’un navire en pleine transition.