Interrogé sur la reprise du football, Valère Germain a résumé l'opinion de nombreux joueurs, qui ne veulent pas être jetés sur le terrain pour vite rejouer sans de solides garanties.
En attendant la date fatidique du 11 mai, lors de laquelle le Président Emmanuel Macron a promis un début de déconfinement, le football français commence à s'organiser pour la reprise. Ces derniers jours, la LFP a par exemple sorti un programme prévisionnel pour finir la saison avant le mois d’août. Avec un retour à l’entraînement à la mi-mai et une reprise du championnat au 17 juin, la Ligue espère ne pas trop perturber l’exercice prochain, qui pourrait débuter fin août avec l’arrivée du nouveau diffuseur Mediapro. Mais en attendant, les joueurs de L1 ne sont vraiment pas impatients de reprendre si toutes les conditions ne sont pas réunies. Tout simplement parce qu’ils ne veulent pas retrouver le chemin des terrains en prenant des risques pour leur santé. Des réticences expliquées par Valère Germain à Marseille.
« Ce confinement n’est pas dur. Il y a pire dans la vie. On nous demande simplement de rester à la maison. Le temps est un peu long, mais il y a plus dur. La reprise de la L1 ? Je ne cache pas qu'il y a une certaine crainte. Dans certains métiers, il peut y avoir une distance de sécurité avec les gens, un masque, du gel hydroalcoolique, des gants… Malheureusement, sur un terrain de foot, il n'y a pas tout ça. On a envie de reprendre, mais on a tous des familles, et il faut comprendre la crainte des joueurs. Si les conditions sont bonnes pour rejouer, on le fera avec grand plaisir. Mais il faut qu'on soit en sécurité. Si on doit jouer la fin de saison, on sera prêts, car on aura un podium à aller chercher. On a tous envie de rejouer au foot le plus vite possible. Mais il faut que toutes conditions soient réunies, que ce soit pour l’entraînement et les matchs. Et si jamais le championnat devait s'arrêter là, il faudrait prendre le classement à la 28e journée, et non pas faire une saison blanche, qui serait très bizarre… », a détaillé, sur beIN SPORTS, l’attaquant de l’OM, qui fait tout de même bien comprendre que les footballeurs n'ont pas envie d'être mis en première ligne sans quelques sérieuses garanties.