Dans un mois, l’Olympique de Marseille devrait connaître la décision de l’UEFA par rapport au fair-play financier. Et alors que certains suiveurs de la L1 ont peur pour l’avenir du vice-champion de France, d’autres sont beaucoup plus sereins.
Ces derniers jours, Jacques-Henri Eyraud l’a confirmé : « L'OM n'a pas un euro de dette ! ». Tout simplement parce que Frank McCourt a remis au pot plusieurs fois pour combler le déficit structurel de son club. Un refinancement qui passe devant la DNCG en France, mais qui pose quand même problème avec le fair-play financier de l’UEFA, qui souhaite que les clubs qualifiés pour les Coupes d’Europe ne dépensent pas plus que ce qu’ils ne gagnent. Et dans ce domaine-là, l’OM est un mauvais élève, avec un déficit de -212,4 millions d’euros sur les trois dernières saisons, alors que la limite autorisée est de 30 ME. Par conséquent, l'instance européenne avait ouvert une enquête sur la fraude olympienne. Il y a quelques mois, l’OM avait d’ailleurs obtenu un accord de règlement, dans lequel il est stipulé que le club phocéen devait afficher un bénéfice de 60 ME au 30 juin 2020. Un objectif que Marseille pourra difficilement remplir à cause de la crise sanitaire du Covid-19. Et c’est grâce à cette faille-là que l’OM pourrait s’en sortir sans sanction en vue de la prochaine Ligue des Champions, selon Pierre Rondeau.
« L’OM pourrait profiter de la crise du coronavirus pour feinter le fair-play financier de l’UEFA. Dans un premier temps, les dirigeants pourraient par exemple dire : ‘On espérait avoir les 60 ME de gains en juin, mais ce n’est pas de notre faute. On espérait jouer un Classique contre le PSG, avec 5-6 ME de revenus, mais la saison s’est arrêtée’. Avec un très bon avocat, ça peut passer. Ils pourraient aussi parler du mercato. Il devait commencer le 1er juin, et ils devaient présenter cette somme de 60 ME de gains au 30 juin. Donc ils pourraient dire : ‘On voulait trouver cette somme promise en vendant des joueurs. Mais s’il n’y a pas de mercato, ce n’est pas de notre faute, c’est la faute du coronavirus’. Et même si ces arguments ne passent pas avec l’UEFA, ils pourraient ensuite aller au TAS. L'appel serait suspensif, mais le TAS est à l’arrêt. Le retard s'accumule dans les dossiers. Donc s’ils sont sanctionnés, les dirigeants de l’OM pourraient aller devant le TAS, et la décision ne serait prise qu’en fin d'année 2020… L’OM va profiter de cet imbroglio ! En plus, je ne peux pas imaginer que l’UEFA sanctionne l’un des clubs les plus populaires de France pour non-respect du fair-play financier pendant le coronavirus… C’est inimaginable, surtout avec toutes ces excuses. Même si à l’heure actuelle, Marseille ne respecte pas le fair-play financier… », a détaillé, sur Instagram, le spécialiste de l’économie du sport, qui pense donc que l’UEFA ne prendra pas le risque de salir son image en sanctionnant l’OM, alors même que son fair-play financier a été mis sur pause pendant un an.