La saison dernière, Vincent Labrune avait réussi à gérer sans trop de heurts la récupération de la gestion des abonnements en virage, les associations reconnaissant que cela ne faisait pas trop sérieux de voir un club de Ligue 1 en passe d’être vendu ne pas avoir la main sur la billetterie à certains endroits du stade.
Cet été, cela n’a pas été la bousculade en raison de l’actualité terne du club. Mais du côté des Yankee, on a quand même profité de cette nouvelle formule pour mettre des bâtons dans les roues, et désormais assigner l’OM en justice pour tenter d’avoir le dernier mot. En effet, pour bénéficier d’un abonnement avec un tarif réduit, n'importe qui peut souscrire à un groupe de supporters avant cela, histoire que chacun y trouve son compte. Car cela permettait ainsi à l’OM, en cas de problème dans les tribunes, d’identifier par le nom et prénom, ainsi que l’adresse, l’éventuel auteur de méfaits. Mais les Yankee ont eu la bonne idée de payer avec le compte de l’association, et de donner l’adresse du local pour plusieurs centaines de supporters, affirme RMC. Pour l’OM, cela ne correspond bien évidemment pas à l’adresse physique des abonnés, et les cartes n’ont donc pas été délivrées, ce qui a provoqué une vive réaction de Michel Tonini.
« Pour continuer à jouer notre rôle d'association et ne pas laisser des supporters dans la nature. Nous avons payé nous même l'abonnement de certains membres qui n'ont pas de carte bancaire, ou qui souhaitent payer en plusieurs fois - comme cela s'est toujours fait - ou qui ont l'habitude d'être assistés dans leurs démarches », a fait savoir le président des Yankee, qui ignore, ou prétend ignorer, que les pouvoirs publics ont demandé cette gestion par le club pour justement éviter les transactions entre l’OM et les groupes de supporters. Pour avoir la fin mot de cette histoire, les juges devraient donc trancher prochainement, le club ayant été assigné en justice par ses propres supporters au sujet des cartes d’abonnement non distribuées pour environ 300 de ses membres.