Au lendemain des tristes incidents qui ont eu lieu en marge de la rencontre ASSE-OM à Geoffroy-Guichard, un son de cloche bien différent se fait entendre du côté de la Préfecture de la Loire.
La directrice de cabinet de la Préfecture a expliqué clairement que les supporters marseillais pouvaient difficilement se mettre en position de victime dans cette affaire, vu leur comportement sur le trajet notamment. Dès le départ, les Marseillais étaient 48 de plus que le contingent prévu initialement, ce qui laisse à penser que le contrôle prévu en amont n’a que vaguement eu lieu. Par la suite, cela s’est compliqué.
« L'un d'entre eux s'est arrêté sur le trajet, alors que ce n'était pas prévu. Les supporters de trois bus en sont descendus avec des bombes agricoles et des fumigènes. Ils ont ramassé des morceaux de verre devant les bus pour en faire des armes par destination. Ceux placés dans les cinq autres bus en ont été empêchés par la police. Encagoulés de toute part, il y avait une volonté d'en découdre des deux camps. Le terme de "guet-apens" me semble toutefois surfait », a livré dans une conférence de presse le Préfecture, qui refuse d’incriminer tel ou tel camp, mais assure que la violence était bien présente des deux côtés. Les forces de l’ordre ont en tout cas réussi à disperser ces « supporters », avec notamment l’utilisation de plus de 200 grenades et de canons à eau. En conclusion, la Préfecture a rappelé qu’elle avait fait un gros effort pour permettre à ce déplacement d’avoir lieu, et que le comportement des supporters marseillais, accusés de ne pas avoir respecté l’arrêté mis en place, débouchera inévitablement sur un durcissement des dispositifs à l’avenir.