Contrairement à beaucoup d’équipes françaises ces dernières années, l’Olympique de Marseille n’a pas fait de choix entre la Ligue 1 et l’Europa League.
Les hommes de Rudi Garcia ont décidé de jouer à 100 % sur les deux tableaux, quitte à tout perdre à la fin de la saison. Une stratégie qui pourrait s’avérer payante puisque le club phocéen prépare une finale européenne contre l’Atlético Madrid, pendant qu’il convoite une place sur le podium en championnat. Pour une formation comme l’AS Saint-Etienne, qui a régulièrement disputé la C3, c’est un véritable exploit.
Le rôle de Garcia
« Je soutiens à fond l’Olympique de Marseille dans cette aventure, a confié le co-président Bernard Caïazzo à La Provence. Comme Saint-Etienne, l’OM a la coupe d’Europe dans son ADN, dans son sang. Parvenir en finale est un exploit quand on regarde l’effectif et le budget du club. L’OM est en surperformance grâce à un état d’esprit extraordinaire. N’oubliez pas que la moitié de l’équipe était déjà là en 2015 lorsqu’elle avait terminé 13e du championnat. C’est là que Rudi Garcia intervient avec son organisation. »
« Je suis admiratif de ce que réalise ce club, surtout quand on voit que Paris (600 M€), Lyon (250 M€) et Monaco (à peu près le même, les avantages fiscaux en plus) présentent des budgets supérieurs aux 170 M€ de l’OM, a encensé le dirigeant. Si jamais Marseille termine 4e de Ligue 1 et ne gagne pas l'Europa League, il aura perdu 50 M€. Il a privilégié le prestige à l’argent, je lui tire mon chapeau. » Mieux, le patron des Verts considère que la Ligue 1 doit suivre le modèle marseillais.
Un exemple pour la L1
« L'OM donne de l’espoir à tous les autres clubs français, en rendant l’impossible possible, a-t-il lâché. En début de saison, si on avait dit qu’il disputerait la finale, on aurait rigolé au vu des affiches précédentes. Je pensais qu’ils allaient lâcher des points en championnat et seraient obligés d’arrêter l’Europe. Eh non, l’appétit est venu en mangeant. Maintenant, les autres vont s’en inspirer. L’OM redonne de l’espoir au foot français. Récemment, des supporters de Saint-Étienne m’ont interpellé : "Et pourquoi pas l’ASSE en finale l’an prochain ?" » Les fans de L1 ont désormais le droit de rêver.