Habitué au statut de titulaire, Dimitri Payet fréquente essentiellement le banc des remplaçants cette saison. Le milieu offensif de l’Olympique de Marseille accepte sa situation sans broncher. Mais quelques années auparavant, sa réaction aurait été bien différente.
Grand amateur de ce genre d’affiche, Dimitri Payet n’est même pas certain de disputer l’Olympico dimanche soir. Le milieu offensif de l’Olympique de Marseille n’est que remplaçant cette saison. Pire encore, le Réunionnais ne fait pas partie des premières alternatives de l’entraîneur Igor Tudor. La situation est forcément difficile à encaisser pour celui qui était décisif et intouchable sous les ordres de Jorge Sampaoli la saison dernière.
Tudor : "J'ai fait une erreur, Payet aurait dû jouer au moins un quart d'heure. J'aurai pu faire mieux sur ce match, Claus aurait dû aussi rester sur le terrain, j'aurai pu faire un autre changement que celui de Suarez. Je fais mon auto-critique"
— Le Phocéen (@lephoceen) November 4, 2022
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Affecté, Dimitri Payet parvient tout de même à contenir ses états d’âme. Lui qui, par le passé, ne se serait pas gêné pour se plaindre et perturber le groupe. « J'aurais aimé prendre les choses comme je le fais maintenant, mais à 20 ans, a confié l’ancien Nantais dans un entretien accordé à Prime Video. Je pense que si aujourd'hui tu m'avais dit que je ne jouerais pas, que je ne rentrerais même pas à certains matchs, j'aurais peut-être pété les plombs à un moment donné, il y a encore quelques années. »
Payet a gagné en maturité
« Mais aujourd'hui non, je me dis : "Si tu ne rentres pas, c'est qu'on peut faire sans toi donc travaille". Qu'est-ce qui a changé ? Je pense qu'il y a la maturité, il y a le fait d'être passé par des moments difficiles, a expliqué Dimitri Payet. Passer par des moments difficiles, c'est bien mais il faut s'en servir. Si c'est pour faire les mêmes erreurs, c'est que tu n'as pas compris. C'est là où aujourd'hui je suis content de ce que je suis devenu mais j'aurais aimé l'être plus tôt. » Heureusement que le Marseillais n’a pas croisé Igor Tudor quelques années auparavant.