L'OM est unique, dans les bons comme dans les mauvais moments, et Didier Deschamps n'y a pas échappé.
Le poste d’entraineur est particulièrement fragile dans le football, où il devient rare qu’un technicien s'installe de longues années dans un même club. Trois ans sans bouger ou se faire virer est déjà considéré comme une bonne performance, surtout à Marseille où la température peut parfois subitement monter. C’est ce qu’a connu entre 2009 et 2012 un Didier Deschamps pourtant habitué à la pression, mais qui a quand même pris de plein fouet la folie marseillais, comme l’a confié son fidèle adjoint Guy Stéphan dans un entretien à Téléfoot.
« On a vieilli à l’OM. Grossi pour certains même ! (rires) Didier (Deschamps), tu ne m’en voudras pas si je dis que tu avais quelques kilos de plus à la fin de ton expérience marseillaise. Oui, le corps parle dans ces moments-là… ça reste l’OM ! L’OM, la devise, c’est droit au but ! Et on y est allé droit au but ! On a gagné des titres et des trophées. Ça ne se fait pas sans mal quoi ! Il y a différents pôles dans un club et ça n’a pas toujours bien fonctionné. La troisième année a été très dure, très usante », a souligné celui qui est toujours aux côtés de « DD » à Grégoire Margotton. Il faut dire que, malgré le titre de champion de France apporté après 17 ans de disette, la deuxième place la saison suivante et une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, Didier Deschamps avait vu José Anigo retourner le Vélodrome contre lui, ce que le sélectionneur français n’avait jamais digéré.