Lors du match de Ligue des Champions contre l’Eintracht (0-1) Francfort le 13 septembre dernier, une fusée de détresse lancée en tribune du Vélodrome avait gravement blessé un supporter allemand. Interpellé, le fan olympien à l’origine de cet incident a reconnu les faits et se retrouve mis en examen pour tentative de meurtre.
Les forces de l’ordre avaient toutes les raisons de craindre cette rencontre de Ligue des Champions. En marge du match entre l’Olympique de Marseille et l’Eintracht Francfort, de nombreux incidents avaient éclaté dans et autour du Vélodrome. Parmi ces écarts de conduite, une fusée de détresse avait été lancée en direction de Michael Brehl, un supporter allemand de 65 ans au moment des faits, touché au niveau des cervicales. « J'ai immédiatement été paralysé d'un côté et j'ai demandé à ma copine si mon bras était toujours là, a-t-il raconté au média allemand HR3. C'était apocalyptique. J'étais pleinement conscient tout le temps. »
Le coupable rapidement identifié
Résultat, le médecin de l’Unité Médico-Judiciaire a estimé son préjudice à 120 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Et le parquet de Marseille a annoncé l’ouverture d’une « information judiciaire des chefs de tentative de meurtre, violences volontaires, participation à une association de malfaiteurs ainsi que des chefs d’introduction, détention et usage de fusées ou d’artifices au sein d’une enceinte sportive. » Chargée de l’enquête, la Sûreté Départementale des Bouches du Rhône a rapidement identifié un supporter marseillais de 26 ans qui a reconnu les faits pendant sa garde à vue.
« On ne peut pas continuer comme ça, à un moment, quelqu’un mourra ». Toujours hospitalisé, le supporter allemand gravement blessé par un tir de fusée lors d’OM-Francfort a lancé un appel au calme dans les médias de son pays. #OM #Francfort https://t.co/2Qgxo9tQ5x
— Alexandre Jacquin (@AJac13) October 20, 2022
L’individu déferé devant le juge d’instruction ce jeudi a été mis en examen pour tentative de meurtre. Malgré la demande du parquet, le juge des libertés et de la détention a refusé son placement en détention. De son côté, la victime se dit particulièrement affectée sur les plans physique et mental. « C'était une expérience de mort imminente. Les chirurgiens parlent de ma blessure comme s'il s'agissait d'une blessure par balles. Je ne peux toujours pas saisir des objets avec ma main gauche », a témoigné l’Allemand, dont la conjointe de 64 ans s’était brûlée la main en essayant d’enlever le projectile.