Adversaires dimanche au Vélodrome, l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais sont tous les deux en course pour une place sur le podium de Ligue 1. Mais dans le domaine de la formation, il n’y a pas photo entre les deux concurrents.
L’écart est effectivement énorme entre Lyon, dont la politique est basée sur ses jeunes depuis des années, et Marseille qui a bien du mal à faire évoluer ses talents au niveau professionnel. La preuve avec le dernier classement des centres de formation établi par la Fédération Française de Football, dans lequel l’OM n’arrive qu’en 16e position, très loin derrière l’OL, dauphin du Paris Saint-Germain.
La formation, c’est pourtant l’un des objectifs majeurs du Marseille version Frank McCourt. Depuis la prise de pouvoir de l’Américain en 2016, le club phocéen tente de multiplier les partenariats avec les clubs régionaux, a mis en place une cellule de recrutement dédiée à la formation et vient de changer de nombreux techniciens du centre. Mais la meilleure idée ne serait-elle pas de copier ce qui se fait de mieux en France ?
L’OM cherche son identité
« Mais pourquoi s'inspirer des autres ? L'OM, c'est l'OM ; Paris, c'est Paris ; Lyon, c'est Lyon, a réagi Nasser Larguet, directeur du centre de formation marseillais depuis cet été, dans La Provence. Chaque club a sa particularité. Il faut croire en notre potentiel. On doit avoir notre propre identité. Faisons en sorte que l'OM garde une grande stabilité, une identité et que les autres clubs s'inspirent de l'OM. Pas l'inverse. » En attendant, Marseille aurait pas mal de choses à apprendre de son concurrent, notamment au niveau des installations.
Pendant que les jeunes Gones grandissent sur sept terrains à 11, dont un entièrement couvert, plus un huitième en plus petite dimension, les minots se contentent de trois pelouses dont une non homologuée pour les compétitions. Autre différence, l’OL attire tous les meilleurs talents locaux, alors que l’OM ne parvient pas forcément à recruter les pépites de sa région. A l’image de son désaccord avec le club d’Air Bel, en partenariat avec Montpellier. Autant dire que le chemin sera long pour rattraper les Lyonnais.