Milieu de terrain arrivé discrètement de Montpellier en 2017, Morgan Sanson a su se faire sa place sans bruit à Marseille.
S’il n’est pas un titulaire indiscutable aux yeux de Rudi Garcia, il effectue tout de même des saisons pleines à son poste de relayeur, où il fait parler sa technique, son abattage et sa combativité. Ce dernier point, le numéro 8 a justement mis un point d’honneur a en faire l’une de ses forces, lui qui était souvent jugé trop lisse, trop à la recherche du beau geste, et pas assez bagarreur pour s’imposer sur le terrain. Avec le maillot de l’Olympique de Marseille sur le dos, l’ancien international espoirs français a gommé ce défaut, et cette image de gendre idéal qui lui collait à la peau.
« Gendre idéal ? Je suis ainsi. J’ai été éduqué avec certaines valeurs. J’ai dû muscler un peu mon jeu, me montrer plus méchant. Il n’y a pas de secret, sans agressivité positive, tu n’arrives pas à grand-chose sur un terrain. Quand je pénètre sur la pelouse, j’enfile une autre peau. Je deviens différent. J’ai toujours eu ça en moi, mais je ne le montrais peut-être pas assez. Le temps d’un match, j’oublie les amis. J’ai en face de moi un adversaire auquel je ne fais aucun cadeau. Je suis là pour tout arracher. Je peux passer à côté d’une rencontre, mais je ne dois jamais faillir au niveau de l’état d’esprit. Je ne triche jamais », a prévenu dans Le Parisien un Morgan Sanson qui révèle sans sourciller que ses parents le surveillent de près, et sont prêts à « lui mettre une grande claque » s’il venait à prendre la grosse tête.