Invité à commenter la réussite de l’entraîneur Jorge Sampaoli à l’Olympique de Marseille, Elie Baup a du mal à s’emballer. L’ancien coach marseillais, qui avait mené les siens à la deuxième place de Ligue 1 en 2013, estime que les techniciens étrangers sont davantage encensés.
Jorge Sampaoli ne fait l’objet d’aucun débat. C’est simple, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille fait l’unanimité chez les supporters et observateurs. Difficile de ne pas valider le travail de l’Argentin tant les Marseillais pratiquent un jeu à la fois spectaculaire et efficace. Le coach olympien est donc encensé depuis quelques semaines, peut-être un peu trop au goût d’Elie Baup qui, après avoir mené son Olympique de Marseille à la deuxième place de Ligue 1 en 2013, n’avait pas bénéficié du même traitement.
« J'ai l'impression qu'il faut être un entraîneur étranger pour être aimé à Marseille, a réagi le Français dans un entretien accordé à L’Equipe. C'est comme ça, c'est une longue tradition, si on regarde l'histoire de l'OM, de Goethals à Bielsa, en passant par Gerets et Sampaoli maintenant. Je ne sais pas quelle trace laissera Villas-Boas en revanche. C'est Deschamps qui a gagné le dernier titre (en 2010) mais - peut-être que je me trompe - certains ont préféré terminer quatrième avec Bielsa (en 2015). »
Elie Baup n’est pas si emballé
Il n’empêche qu’Elie Baup reconnaît volontiers sa préférence pour l’Olympique de Marseille de Jorge Sampaoli, qui réalise « moins de courses dans le vide ou moins de distances parcourues à haute intensité qu'avec Bielsa ». Mais pour le consultant, il n’y a pas non plus de quoi s’emballer. « La ferveur est là, ça joue haut, ça presse, l'équipe va chercher le ballon dans le camp adverse, les attaquants s'y mettent aussi. Cette idée d'empêcher l'adversaire d'approcher de ton but, ça plaît, ça donne un style. Ce n'est pas nouveau, le contre-pressing est pratiqué en Allemagne ou par Liverpool », a rappelé le technicien apparemment jaloux.