Mécontent du rendement de ses attaquants, le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps a osé sortir Antoine Griezmann à la 70e minute contre l’Australie (2-1) samedi.
Le genre de choix forts que Rudi Garcia connaît bien. Passé par les bancs du LOSC et de la Roma, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille a déjà pris le risque de se mettre un cadre à dos. Mais pour éviter toute tension avec un pilier du vestiaire, le technicien mise sur un élément essentiel à ses yeux : une communication claire et sincère.
« Pas de passe-droits »
« Hazard, Totti, Payet... Je rajouterais Daniele De Rossi à l'AS Rome ou Steve Mandanda à l'OM aussi. Il faut être transparent avec eux dès le départ et leur dire ce que tu penses, a conseillé Garcia dans L’Equipe. C'est important. Ensuite, il faut les impliquer dans la vie de l'équipe au-delà de leur performance personnelle. C'est bien de leur montrer que leur avis compte. Et il compte vraiment. »
« La chose importante, c'est de mettre les choses au clair dès le départ pour ne pas qu'il y ait d'ambiguïtés, a-t-il insisté. Vis-à-vis du groupe, il ne peut pas y avoir de passe-droits pour certains joueurs. Il faut dire les choses quand c'est bien parce que cela fait toujours plaisir, mais aussi quand c'est mal. On peut progresser à tout âge et je le leur explique souvent. » D’autant que le lien avec les cadres est primordial dans un groupe.
Garcia et l'ego des grands joueurs
« La relation avec les leaders conditionne la relation avec les autres. Si ça se passe bien avec eux, ça se passe généralement bien avec le reste du groupe, a expliqué le Marseillais. Il faut rester droit. Les grands joueurs ont plus d'ego que les autres mais c'est logique. Après, ce sont aussi des mecs intelligents et ils comprennent les choses. Je préfère gérer un vestiaire avec beaucoup d'ego et beaucoup de talent qu'avec moins d'ego et moins de qualité. » Si l’OM parvient à recruter l’attaquant Mario Balotelli, Garcia sera servi...