Si l'Olympique de Marseille avait été dirigé par Franck Passi dimanche lors du triste match nul contre Bordeaux (0-0), le journaliste Didier Roustan estime que le grand public l'aurait dézingué, alors que désormais la patience est de mise avec l'arrivée de Rudi Garcia.
Depuis son arrivée sur le banc de touche de l'OM, Rudi Garcia n'a pas tellement changé le visage de l'effectif olympien. S'il n'a certes pas perdu lors de ses trois premiers matchs durant sa première semaine de travail, Garcia se distingue d'abord par la solidité défensive de son équipe alors qu'il est arrivé pour créer un jeu offensif et spectaculaire. Contre l'armada du PSG (0-0), seulement trois jours après son intronisation, ce style de jeu défensif pouvait se comprendre, mais face à Bordeaux dimanche (0-0), il a beaucoup moins plu... Malgré une domination, caractérisée par une bonne possession de balle (60 %) et des occasions (10 tirs), Marseille n'a pas réussi à faire chavirer un Vélodrome à nouveau rempli. À la peine pour construire et développer son jeu, cet OM-là n'a pas non plus convaincu les spécialistes. À l'image de Didier Roustan, qui n'a pas peur de dire que les supporters marseillais seraient lourdement tombés sur Franck Passi, si ce dernier avait réalisé une telle prestation à domicile face aux Girondins.
« Si face à Bordeaux, c’est Passi le coach, on le massacre ! Il y a eu un bon quart d’heure en seconde période. On ne peut pas jeter la pierre à Garcia car cela fait 10 jours qu’il est là. C’est un signe fort d’avoir mis Lopez. On peut lui faire confiance, ça va progresser. Mais sur ce match face à Bordeaux c’est très décevant. Je ne m’attendais pas à ce que cela devienne le Milan de Sacchi. Mais un peu d’émotion dans un stade plein… Bordeaux a dû être surpris. Gourvennec a vite compris qu’il pouvait prendre un point », a déclaré, dans L’Equipe du Soir, Didier Roustan, qui n'est donc pas encore convaincu par l'OM de Rudi Garcia.