Joueur symbole du Paris Saint-Germain, même s’il n’y a fait qu’une partie de sa carrière, Jérôme Rothen a pourtant bien failli rejoindre le rival éternel du club de la capitale, à savoir l’Olympique de Marseille. Se confiant à Espacefooot, l’ancien joueur, désormais consultant pour BeInSports et RMC, raconte comment par deux fois il a été contacté par les dirigeants marseillais, et comment à chaque fois l’affaire ne s’est pas faite. Et l’ancien meneur de jeu de reconnaître que son amour de Paris avait évidemment facilité son choix.
« Le maillot que je ne porterai jamais ? Celui de Marseille. Ça a pourtant failli se faire à deux reprises. La première fois, c'était en 2002. Au mercato d'hiver, Monaco avait de graves problèmes financiers et l'OM avait tenté une approche. Même si j'avais beaucoup de respect pour Alain Perrin, que j'avais connu à Troyes et qui faisait une superbe première saison, je ne me voyais pas aller là-bas. À la limite, si les problèmes de l'ASM se confirmaient, j'aurais choisi de signer à Lyon, puisqu'Aulas nous avait sondés, moi et Shabani Nonda. C'est facile de dire ça aujourd'hui, avec les considérations financières à l'époque j'aurais pu signer à Marseille attention. Mais je n'étais pas mécontent que ça ne se soit pas fait. Après, une fois que j'avais su ce que c'était que de mettre le maillot de Paris, c'était tout simplement hors de question, avoue Jérôme Rothen, qui affirme cependant que l’Olympique de Marseille est revenu une deuxième fois à la charge quatre ans plus tard, mais sans plus de réussite. Pourtant, les dirigeants marseillais m'ont approché une deuxième fois en 2006. À l’époque, il y en avait beaucoup qui faisaient ce trajet Paris - Marseille. Quelques semaines avant, j'étais l'ennemi numéro 1 pour la finale de la Coupe de France et là ils voulaient me faire signer... Le grand monde du football, il n'y a rien d'étonnant. Mais moi, j'ai toujours respecté mon amour de Paris. On peut jouer dans les deux clubs, mais il faut avoir un discours cohérent. Ceux qui embrassent les écussons des deux clubs, ceux qui parlent de club de coeur avant de signer en face... À la limite, je respecte Heinze parce qu'il a été clair. Il est allé à Marseille mais il s'est d'abord proposé à Paris. Ce n'était peut-être pas la priorité à l'époque, les moyens du club n'étaient pas les mêmes que ceux d'aujourd'hui, Marseille proposait 3, 4 fois plus. »