Le départ d’Isaac Lihadji résulte d’une très mauvaise gestion de ce cas par l’OM, où Andoni Zubizarreta a véritablement plombé le dossier.
Andoni Zubizarreta est-il l’homme de la situation à Marseille ? Arrivé dans les bagages de Jacques-Henri Eyraud avec une solide réputation, une belle expérience et un carnet d’adresse réputé fourni, le dirigeant espagnol reste depuis un mystère. Il s’est clairement fait marcher dessus par Rudi Garcia, qui lui a imposé des choix qui mettent encore aujourd’hui l’OM en grande difficulté financière. L’ancien gardien et dirigeant du FC Barcelone n’a quasiment jamais imposé la venue d’un joueur ciblé par ses équipes. Les agents se plaignent régulièrement de son manque de réaction dans les dossiers, et de sa lenteur pour répondre aux discussions. Et ce jeudi, une nouvelle pierre vient de tomber dans le jardin du directeur sportif de l’OM.
En arrivant à Marseille, André Villas-Boas a rapidement été agréablement surpris par les qualités d’Isaac Lihadji, et s’est étonné de voir que le prometteur ailier n’avait pas encore signé de contrat professionnel. Selon L’Equipe, Andoni Zubizarreta était sur le coup depuis plus de six mois tout de même. Mais les discussions entamée dès l’hiver 2019 n’avaient pas beaucoup avancé, le dirigeant espagnol préférant traiter avec un agent plutôt qu’avec le joueur et son entourage. Et ce qui devait aboutir à un accord rapide pour un joueur encore totalement méconnu, est devenu un parcours du combattant quand Lihadji a choisi de se faire représenter par Moussa Sissoko. Ce dernier a bien compris la valeur de la pépite de l’OM, et a annoncé des exigences sur lesquelles « Zubi » n’a jamais voulu s’aligner dès le départ. Résultat, le dossier a trainé, et quand Eyraud et André Villas-Boas ont demandé au directeur sportif de boucler l’affaire, Zubizarreta a fini par s’aligner sur les demandes effectuées plusieurs mois plus tôt par le clan Lihadji. Mais ce temps perdu aura été fatal à l’OM, Lille ayant déjà posé ses pions pour un contrat encore amélioré qui sera signé prochainement. Résultat, cette signature qui aurait pu être réalisée plus rapidement et pour beaucoup moins cher, lui passe finalement sous le nez. Le club provençal s’est ensuite vexé, reléguant l’attaquant de 18 ans avec les joueurs du centre de formation, clôturant ce dossier qui reste un énorme échec des dirigeants, avec Andoni Zubizarreta au premier rang des accusés.