Adil Rami, qui fait l’objet d’une procédure disciplinaire de la part de l’Olympique de Marseille, ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Et pour cause, le défenseur tricolore attend toujours sa sanction, plusieurs semaines après son entretien avec la direction. Selon La Provence, Jacques-Henri Eyraud a encore une dizaine de jours pour revenir vers l’ancien Sévillan et lui indiquer la sentence. Un licenciement définitif semble être la tendance mais dès lors, Adil Rami pourrait se tourner vers la justice pour licenciement abusif. Interrogé par So Foot, l’avocat spécialiste du sport Jules Plancque estime que l’objectif de Marseille est, à tout prix, d’économiser le salaire de Rami pour les deux ans à venir, ce qui sera chose faite grâce à cette procédure.
Le salaire de Rami, une dépense différée dans le temps
« À mon sens, l’OM a enclenché cette procédure au motif qu'il ne compte plus sur le joueur, qui, lui, a manifesté sa volonté de rester au club. Dans l’hypothèse où l’OM prononcerait la rupture anticipée du contrat de travail d’Adil Rami pour faute grave, le club ne lui versera aucune indemnité de rupture. Adil Rami pourra alors, comme tout salarié, se tourner vers la juridiction prud’homale. À supposer que cette rupture serait déclarée abusive par un Conseil de prud'hommes et/ou une Cour d'appel, le joueur serait a minima fondé à obtenir des dommages et intérêts d’un montant au moins égal aux rémunérations qu’il aurait perçues jusqu’au terme du contrat, voire des dommages et intérêts complémentaires et distincts, ce qui peut vite chiffrer. Les clubs misent parfois sur la longueur des procédures, qui peuvent prendre cinq ans, pour provisionner un tel montant » explique-t-il. Autrement dit, même s’il perd devant la justice, le club phocéen économisera le salaire d’Adil Rami pendant quelques années. D’où cette stratégie de la part du président Eyraud, dans le viseur du fair-play financier.