À quelques heures du Classique entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, Adil Rami s'est confié sur la tactique à adopter pour battre l'ennemi de la capitale.
Arrivé l'été dernier à Marseille, Adil Rami s'est rapidement imposé comme un cadre de l'effectif de Rudi Garcia. Titulaire indiscutable en charnière centrale aux côtés de Rolando ou d'Abdennour, le défenseur français aborde le choc contre le PSG avec beaucoup d'ambition. Surtout qu'il connaît bien les méthodes tactiques d'Unai Emery, l'entraîneur parisien qui l'a dirigé et fait progresser au FC Séville entre 2015 et 2016. Un avantage qu'il n'hésite pas à dévoiler au grand jour en expliquant comment l'OM peut contrecarrer les plans du Paris d'Emery.
« Unai Emery m'a apporté tout ce que je suis devenu. J'ai toujours eu confiance en moi. Mais grâce à lui, j'ai fait de belles saisons, j'ai connu la Ligue des Champions, j'ai pu rivaliser face aux plus grandes équipes et aux meilleurs joueurs au monde. Quand je vois qu'en L1, on fait tout un flan parce que Neymar a signé au PSG et qu'on allume la Tour Eiffel... Il fait beaucoup de vidéos, certes, mais il transcende ses joueurs, surtout. Je sais ce qu'Emery va demander à ses joueurs. Dès qu'on va récupérer le ballon, il va leur demander quinze ou vingt secondes de pressing intensif. Ils l'ont fait contre le Bayern. Dès que tu passes leur première ligne, ils se regroupent et ils attendent. Ils ont des joueurs super rapides sur les côtés. Ils ont Cavani. Je n'ai jamais joué contre lui mais, pour moi, il fait partie des meilleurs attaquants au monde. Il est tout le temps en train de faire des appels, sur ses appuis, à se battre pour ses coéquipiers. Toujours en situation de frappe. Tu le lâches deux secondes, tu es cuit. Ils vont avoir la possession, mais le plus important, défensivement, c'est d'être en bloc et, surtout, quand on va récupérer le ballon, de ne pas le jeter. Il va falloir le garder, pouvoir se retourner, aller les chasser. C'est ce qu'on faisait avec Valence ou Séville, contre le Barça ou le Real. On attendait, ils faisaient des passes, des passes... On récupérait, et ça allait à 2 000 à l'heure sur les côtés. Il faut forcer Neymar et Mbappé à défendre », a lancé, dans L'Equipe, Rami, qui pense donc que le danger numéro un du PSG est Cavani et non Neymar, un joueur qu'il a déjà affronté à plusieurs reprises en Liga avec Valence puis Séville. Réponse ce dimanche soir sur la pelouse du Vélodrome...