Président du Hyères FC, Mourad Boudjellal va croiser la route de l’Olympique de Marseille en Coupe de France samedi. L’occasion pour lui de revenir sur la tentative de rachat du club phocéen en 2020, avec d’étonnantes révélations.
Mourad Boudjellal passe aux aveux. Deux ans après la tentative de rachat de l’Olympique de Marseille par Mohamed Ajroudi, le président du Hyères FC reconnaît que le dossier n’avait rien de solide. Selon lui, le Franco-Tunisien ne s’était jamais entretenu avec le propriétaire Frank McCourt et ne comptait pas s’éterniser au club phocéen. C’est pourquoi Mourad Boudjellal a récemment présenté ses excuses à l’Américain.
Mourad Boudjellal sur l’#OM : «Je pense que je me serais lamentablement planté»
— Le JDD (@leJDD) December 31, 2022
«Aroudji a menti car il n’a jamais eu de contact avec McCourt, alors qu’il me l’assurait. La médiatisation l’a rendu fou. (...) On était dans le délire total, le ridicule.» https://t.co/Hoew1uQYRA
« Le problème, ce n’était pas avec lui, mais avec Jacques-Henri Eyraud (l’ancien président), a expliqué l’ancien patron du RC Toulon au Journal du Dimanche. Une détestation s’est créée, d’abord parce que je ne l’ai pas épargné. Au passage, je note que Longoria, avec a priori les mêmes moyens, fait le taf qu’Eyraud ne faisait pas. Dans cette histoire, je me suis laissé séduire, c’était excitant. Je n’ai jamais voulu racheter l’OM, mais Ajroudi, lui, avait peut-être les moyens ou les investisseurs pour. Sauf qu’il voulait juste faire un aller-retour. »
« Et surtout, il a menti car il n’a jamais eu de contact avec McCourt, alors qu’il me l’assurait, a dénoncé Mourad Boudjellal, apparemment victime dans cette histoire. La médiatisation l’a rendu fou. On m’attribuait des communiqués que je découvrais en même temps que la presse. Où l’on disait que les joueurs étaient mauvais ou qu’un ultimatum pour vendre était posé. Un ultimatum, McCourt n’en a rien à cirer. On était dans le délire total, le ridicule. » Du coup, l’ex-complice de Mohamed Ajroudi a perdu toute crédibilité.
L’aveu de Boudjellal
« Bien sûr. Je n’ai pas été bon, mais je me fous de mon image, a-t-il réagi. Même Picasso faisait des brouillons. Au rugby, on retient les victoires, mais sur nos dix finales, j’en ai perdu six. Tant mieux que ça ne se soit pas fait avec l’OM. C’était trop gros pour démarrer. Je pense que je me serais lamentablement planté. Et que j’aurais été chassé de Marseille avec le goudron et les plumes. » L’Olympique de Marseille et ses supporters ont sans doute échappé au pire.