Lundi, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné trois leaders de groupes de supporters de l’OM à de la prison ferme à la suite des incidents de la Commanderie.
Loin de Marseille et de son ancien poste de président, Jacques-Henri Eyraud a gagné son combat. Et pour cause, le tribunal correctionnel de Marseille a frappé fort en début de semaine en condamnant plusieurs leaders de groupe de supporters de l’OM à de la prison. C’est notamment le cas de Rachid Zeroual, leader des Winners, qui a écopé d’une peine de neuf mois de prison dont cinq avec sursis pour avoir préparé cette attaque avec des réunions, des affiches et des messages visant la tête des dirigeants de l'OM. Dans une interview accordée à RMC, Rachid Zeroual a dénoncé une véritable injustice. Il se considère comme l’homme à abattre coûte que coûte et assure même qu'il n’est pas personnellement entré dans la Commanderie le 30 janvier dernier à quelques heures du match OM-Rennes.
« On n’a pas mis un pied dans la Commanderie. Je n’ai rien saccagé moi, je n’ai rien fait de tout ce qu’on me reproche. Ils n’avaient même rien à me reprocher. Ils ont relaxé des gens qui étaient dans la Commanderie et ils me condamnent moi qui étais à l’extérieur. Avec ma maladie, en plus. Ils veulent toujours faire entendre que je suis le vice-président de l’association, que je suis le meneur des troupes, parce qu’à la conférence de presse, j’ai pris le micro » regrette le boss des Winners avant de poursuivre. « C’était moi le plus proche d’Eyraud, je savais ce qu’il se passait. Jusqu’à la veille de la Commanderie, j’étais au téléphone avec Eyraud. Le soir-même des incidents, j’étais avec Eyraud au téléphone. Mais moi, à aucun moment, je n’étais parti pour casser quoi que ce soit ».
Et de conclure, écœuré. « Je savais que j’allais être condamné. J’ai l’habitude. Avant d’être Winners, quand je venais dans ce tribunal avec mes raisons, je sortais toujours relaxé. Depuis que je suis chez les Winners, je ne sortirai jamais relaxé. Je suis un responsable de groupe, on veut me condamner et me faire porter le chapeau. Je suis un peu le bouc-émissaire de tout ce qu’il peut se passer à Marseille ». Conseillé par un avocat, Rachid Zeroual devrait faire appel de cette condamnation, malgré des affiches demandant une "purge" retrouvées chez les Winners, tandis que de nombreux disques durs d'ordinateurs avaient été effacés chez les différents groupes avant la visite des enquêteurs.