L’Olympique de Marseille a utilisé la manière forte pour virer Michel, puisque le technicien a été débarqué sans délai, tout cela en sous-entendant que ce dernier avait eu un comportement fautif lors « des trois dernières semaines ». Autrement dit, l’OM envisage clairement de licencier officiellement Michel pour faute, histoire de ne pas payer son départ plein pot. Mais, dans 20 Minutes, un avocat spécialisé dans le droit du travail estime que les dirigeants marseillais prennent un gros risque, car les choses pourraient bien tourner au vinaigre si ce dossier allait devant les Prud’hommes.
« Je ne suis pas certain que cette publicité soit la bienvenue. L’OM pointe un problème de comportement, mais n’en dit pas plus. Juste ce qu’il faut pour jeter l’opprobre sur Michel. C’est inutile et disproportionné (…) Le club doit qualifier les faits, leur gravité et en fonction de celle-ci, appliquer une peine, qui va de l’avertissement au licenciement. Là, si l’on s’en tient au communiqué, l’OM médiatise seulement un problème de comportement. A ma connaissance, Michel n’a frappé ni violé personne. Alors pourquoi cette mise à l’index ? Quelle est l’intention du club ? Cette dérive-là peut même être considérée comme vexatoire par un juge prudhommal et se retourner contre le club. Les dirigeants vont devoir aller au bout de leur procédure. Michel pourra dès lors, s’il le souhaite, saisir le conseil des prudhommes. Si celui-ci estime que le licenciement est sans cause réelle et sérieuse, les rémunérations se feront proportionnellement à la rémunération de Michel, à son ancienneté et à la taille de l’entreprise », prévient, Maître Eric Rocheblave, avocat au barreau de Montpellier. Au final, l’homme de loi pense que ce dossier pourrait coûter « au minimum », 1,6ME à l’OM, puisqu’il restait encore 14 mois de contrat au technicien espagnol.