L’Olympique de Marseille est malade, et ses mauvais résultats ne sont pas le seul symptôme.
A écouter certaines déclarations, on devine que l’ambiance du vestiaire n’est pas idéale en ce moment. « On va laver le linge sale en famille », promettait Dimitri Payet après la défaite à Lille (3-0) dimanche dernier. Quand Luiz Gustavo rappelait que l’OM n’était « ni Paris ni Barcelone ». Une pique peut-être adressée à Florian Thauvin dont la nonchalance avait sauté aux yeux. En parlant de l’ailier français, il se murmure que son attitude pourrait être liée à l’intérêt du Bayern Munich et à sa demande de revalorisation, sachant que la recrue Kevin Strootman gagne davantage. Un contexte dangereux selon l’expérience de Jacques Bayle.
« Quand les petites flèches commencent à partir, ça peut devenir compliqué, a prévenu l’ancien coordinateur sportif de Rennes et Montpellier pour Le Phocéen. Il y a toujours des petites jalousies qui finissent par ressortir lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous. C'est dans ces moments-là qu'on se rend compte que la gestion d'un vestiaire est très compliquée, pas quand on gagne. De plus, et là je parle d'expérience, il y a plus d'étrangers que l'an dernier, des gars qui ne parlent pas français, et c'est un vrai blocage en terme de communication. 6 ou 7 joueurs qui ne parlent pas français et qui, de plus, parlent tous une langue différente, c'est très difficile à gérer, et c'est, à mon avis, l'une des difficultés actuelles. » Quoi qu'il en soit, l'entraîneur Rudi Garcia devra vite calmer son groupe.