Malgré le score et la supériorité des Espagnols en seconde période, l’OM peut avoir de vrais regrets après cette finale d’Europa League perdue 3-0.
Les Olympiens avaient en effet bien mieux entamé la rencontre que leurs adversaires, mais ils n’ont pas réussi à concrétiser cette domination rapide sur une occasion nette manquée par Germain. Le but concédé sur une double erreur de Mandanda et Zambo Anguissa a tout changé, tandis que la blessure de Payet a achevé les derniers espoirs marseillais. C’est là-dessus que cette finale s’est jouée selon Pierre Ménès, persuadé qu’il n’en fallait pas autant pour que l’Atlético Madrid s’impose.
« Pour être tout à fait franc, je n’imaginais pas l’OM avoir la moindre chance contre l’Atlético. Pourtant, les Olympiens ont très bien débuté cette finale. Mais ils se sont créé une occasion sur un superbe décalage de Payet pour Germain qu’on n’a pas le droit de rater dans ce genre de match. L’attaquant olympien a malheureusement tiré assez nettement à côté un ballon qui était tout à fait dans ses cordes et qui - et c’est peut-être là le plus grave - était tout à fait dans son « style de but ». Le premier tournant de ce match. (…) Le deuxième tournant est intervenu quelques minutes plus tard, avec cette relance de Mandanda plein axe et ce contrôle horrible d’Anguissa qui entraîne l’ouverture du score de Griezmann. En direct, j’ai trouvé que la passe de Mandanda était trop forte. En la revoyant, elle n’est pas si puissante que cela, en revanche elle rebondit deux fois.
Maintenant, moi je n’ai jamais joué au foot. Je ne sais pas si, dans cette situation, on a le temps de voir que le joueur libre est Anguissa et peut-être que, techniquement, il n’a pas le niveau pour recevoir un ballon comme ça. Et puis je pense aussi qu’avec ses deux dernières blessures aux ischios, le gardien marseillais n’a pas osé dégager loin de peur de se blesser. Voilà, c’est à mon avis la combinaison de plusieurs choses. Mais si la responsabilité de Mandanda est engagée, que dire de celle d’Anguissa qui avait pourtant fait un super début de match mais qui a totalement foiré ce contrôle. Derrière, ça va très vite et avec Griezmann, ça ne pardonne pas.
Le troisième tournant, c’est évidemment la blessure de Payet. Alors oui, c’était un risque de le faire jouer. Mais quand on est en finale de Coupe d’Europe, on prend le risque de faire jouer un joueur majeur incertain. Et il aurait pu être décisif au bout de quatre minutes avec cette passe pour Germain. Mais voilà, sa cuisse n’a pas tenu », a résumé le consultant de Canal+, pour qui cet enchainement de mauvaises nouvelles, et surtout ces erreurs en ce qui concerne les deux premiers tournants, est forcément fatal à ce niveau.