Au cœur d'une polémique, portant sur son contrat d'entraîneur, depuis son départ de l'Olympique de Marseille, le clan de Franck Passi accuse la nouvelle direction américaine, coupable, selon l'avocat, d'un comportement indigne lors de sa mise à l'écart.
Depuis le 20 octobre dernier, date à laquelle Rudi Garcia a officiellement été nommé nouvel entraîneur de l'OM, Franck Passi n'est plus le coach marseillais. Et pourtant, dans les faits contractuels, c'est toujours le cas, sachant qu'aucune rupture de contrat n'a été signée entre le club et l'ancien entraîneur, qui avait paraphé un bail de deux saisons en tant qu'entraîneur principal avant le début de cette saison. Cette situation jugée « illégale », qui empêche pour l'instant d’homologuer le nouveau contrat de Garcia auprès de la Ligue, ne plaît pas du tout à l’avocat de Franck Passi, Maître Carlo Alberto Brusa, notamment connu pour avoir négocié le départ de Laurent Blanc du PSG. Ce dernier a même saisi « la commission juridique de la LFP pour dénoncer une anomalie », selon RMC.
« Nous sommes dans une situation où le contrat de Monsieur Garcia n’est pas encore valable. La charte de la LFP est très claire. Il doit y avoir un seul entraîneur sous contrat, pas deux ! Mon client, Franck Passi, s’est comporté de manière loyale pour ne pas perturber le groupe professionnel. La manière avec laquelle Franck Passi avait été démis de ses fonctions présageait déjà d’une grande mauvaise foi de la part des dirigeants marseillais. Devant les micros et caméras, ils remerciaient la fidélité et la loyauté de Franck Passi. En vérité, on lui a mis un coup de poignard dans le dos. On lui a annoncé sa mise à l’écart alors que tous les journalistes étaient déjà au courant de son remplacement par Monsieur Garcia. Et maintenant on veut faire le maximum pour éviter de payer des indemnités et aller au conflit. Une déclaration de guerre avec l’hypocrisie de la direction de l’OM. Se séparer d’un entraîneur, c’est un choix. Mais il y a l’art et la manière de faire les choses. On ne peut pas fonctionner à l’américaine. Monsieur Eyraud assumera ses responsabilités », a lancé le représentant de Franck Passi, qui évoque donc une situation tendue avec l'OM.
Si un entretien préalable à un licenciement est fixé pour la mi-novembre entre les deux parties, sachant que Passi ne souhaite plus rester à l'OM, le point sur les indemnisations reste à régler. Le club olympien est prêt à indemniser Passi totalement, en lui versant le salaire qu'il aurait dû toucher jusqu'en 2018, mais Maître Carlo Alberto Brusa demande, en plus, « des dommages et intérêts pour réparer le préjudice porté à son client », ce que l'OM refuse... Au préjudice de tout le monde, qui se dirige donc vers un véritable conflit juridique.