Provisoirement à huit points du podium de Ligue 1, l’Olympique de Marseille n’a que peu de chances de disputer la Ligue des Champions la saison prochaine.
Pour le projet de la direction, cet échec représenterait un vrai coup dur. Rappelons que le club phocéen, dans le viseur du fair-play financier, accuse un déficit important. Les recettes de la C1 seraient donc bienvenues. Mais l’OM n’a pas de quoi paniquer si l’on en croit l’économiste Christophe Lepetit, loin d’être pessimiste pour les plans de Frank McCourt.
« La situation économique est relativement logique car le nouvel actionnaire n’a pas souhaité mettre en place une stratégie basée sur le trading joueur, mais plutôt une stratégie d’investissement assez forte sur l’actif joueur - sur le modèle du PSG, toutes proportions gradées - qui a coûté cher en indemnité de transfert et en salaires, a expliqué l’expert sur le site du Monde. Il n’est pas illogique de retrouver un OM assez nettement déficitaire à ce moment-là du projet. »
Des raisons de positiver pour l’OM
« Il y a beaucoup de clubs de Ligue 1 qui aimeraient avoir un propriétaire comme McCourt, capable d’investir près de 200 millions d’euros en deux ans, a-t-il ajouté. Je ne pense pas que l’actionnaire soit un problème, au contraire. Il amène sa culture américaine du "sport spectacle" et de l’industrie du sport, notamment du sport business. » De plus, l’OM pourrait vite profiter de nouvelles rentrées d’argent.
« L'exploitation du Vélodrome peut être très intéressante sur le moyen long terme et permettre des gains marginaux assez conséquents, a annoncé Christophe Lepetit. L'augmentation des droits TV à partir de 2020 et une éventuelle qualification pour la Ligue des Champions permettraient d'obtenir des subsides importants et donc de repartir avec une économie totalement transformée. » Il n’empêche que le « Champions Project » a pris un sacré retard depuis son lancement en 2016.