Ce n'est pas un secret, l'Olympique de Marseille a le souhait d'avoir la gestion totale du Vélodrome, même si le tarif demandé par la ville fait tousser Frank McCourt. Du côté d'Arema, qui moyennant près de 13ME versés à la cité phocéenne, s'occupe actuellement du stade phocéen, on veut défendre sa position et c'est ce qu'a expliqué Bruno Botella, patron de la société qui exploite le Vélodrome, dans La Provence.
« Le modèle actuel qui en fait un locataire ne convient pas à l'OM. Je l'entends. On a monté une société d'exploitation qui donne satisfaction aux supporters, à tous les spectateurs, à la ville, à ceux qui ont monté Arema. On a investi dans un modèle d'exploitation multi-événements. Il faut arriver à conjuguer le souhait de l'OM d'être plus présent au quotidien dans l'exploitation et le souhait de toutes les autres parties prenantes qui tiennent à une exploitation événementielle. Ça ne me paraît pas incompatible. La solution, c'est une exploitation commune du stade. Ça, ça marche. C'est l'un des axes que nous sommes en train d'étudier avec l'OM. Plein de choses sont sur la table. C'est l'une des possibilités (...) Si l'OM récupérait l'exploitation du stade, il aurait aussi à amener toutes les garanties nécessaires à la Ville. Depuis qu'on a démarré l'exploitation, on verse 12,5 millions d'euros, bientôt 13 millions par an, de recettes à la ville. Vous commencez l'année avec -12 au compteur. Il faut donc équilibrer. Pour cela, il faut faire plein de choses au quotidien : des visites, des séminaires, on accueille des concerts, du vélo, des événements d'entreprise... Les recettes ne tombent pas du ciel. Si l'OM bénéficie de notre expérience et qu'on travaille ensemble, ce sera plus simple. Je préconise cela mais je ne suis pas le seul à discuter », a expliqué le patron d’Arema, déterminé à trouver une solution qui convienne à tout le monde, sans léser personne et surtout pas son entreprise qui a essuyé les plâtres avec le Vélodrome.