Les incidents de dimanche soir ont mis tout le monde sur les dents. Les supporters de l'OM sont pointés du doigt et la Préfète des Bouches-du-Rhône les soupçonne d'en savoir plus que ce qu'ils ne disent.
Face aux incidents graves qui ont eu lieu en marge du match qui devait se tenir entre l’OM et l’OL, les instances se retrouvent très démunîmes. La Ligue de Football Professionnel va statuer ce jeudi sur le sort de la rencontre, qui sera donc donnée à jouer à nouveau, et peut-être à huis-clos, à une date ultérieure. La LFP est totalement coincée et ne peut pas prendre de sanctions sportives ou même individuelles pour des évènements qui sont certes liés au football, mais qui ont eu lieu en dehors du stade. « On est coincés entre le côté il faut sanctionner et il ne faut pas prendre de sanctions collectives. La ligue peut prendre, sur les déplacements de supporters, quand il y a des incidents en tribune, une interdiction de déplacement sur 1, 2, 3 matchs, et c’est ce que risque par exemple l’OL pour ce qui s’est passé dans l’enceinte du Vélodrome. La volonté du ministère de l’Intérieur, de la Ligue, du ministère des Sports est de dire que l’interdiction de déplacement, c’est l’arme atomique et il faut éviter d’en prendre trop souvent. Et en même temps on constate que ça peut être le bazar quand ça se déplace parce que soit les supporters visiteurs se comportent mal, soit ça crispe les locaux », a livré une source proche de la LFP au Parisien.
🚨 On vous propose dans #OLNS des images exclusives de la caméra accrochée à l’avant du bus lyonnais hier soir
— Olympique Lyonnais (@OL) October 30, 2023
L’occasion de voir le trajet du bus vers le Vélodrome et les jets de projectile sur nos Gones
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Un constat évident, la mobilisation des forces de l’ordre pour un simple match de football est beaucoup plus importante quand les supporters sont autorisés, et malgré ce déploiement, cela se passe souvent mal dans les gros matchs. Il s’agissait par exemple ce dimanche du retour des supporters de l’OL au Vélodrome, après plusieurs années d’interdiction. La question est donc de savoir comment empêcher ces attaques contre des bus, situées hors du stade, de se faire. Pour la Préfète des Bouches-du-Rhône, les groupes de supporters savent très bien qui sont les auteurs de ces agressions sur les bus, mais ils protègent les auteurs d’une certaine façon en ne disant rien ou en niant tout en bloc.
Les supporters soupçonnés d'être au courant
Dans La Provence, Frédérique Camilleri explique donc la position de la Préfecture et aimerait plus de transparence de la part des groupes de supporters. « On a des raisons de penser que les caillasseurs sont des indépendants, certes encartés dans des groupes, mais sur lesquels ces groupes n’ont pas la main. Je ne pense pas que les clubs de supporters y ont participé directement sinon on aurait eu beaucoup plus d’assaillants donc ça ne remet pas en cause le travail fait avec eux en amont pour maintenir la dynamique de réception des supporters adverses. En revanche, je pense que des gens savent qui sont ces hooligans, qui ne veulent qu’en découdre et se foutent des conséquences sportives, donc il faut agir et que chacun assume ses responsabilités… », a expliqué la Préfète pour qui il serait temps que tout le monde tire dans le même sens pour éviter des scènes ou plus de 60.000 personnes repartent chez eux un dimanche à 21h00 sans avoir vu un match de football.