Désireux de vendre le Vélodrome, le maire de Marseille Benoît Payan a reçu un avertissement de la part de son prédécesseur Jean-Claude Gaudin.
Le football n’est pas le seul secteur en difficulté pendant la crise sanitaire. Demandez donc à Benoît Payan qui, en février dernier, annonçait qu’il n’y avait « plus d'argent dans les caisses » de la ville de Marseille. C’est pourquoi le maire répétait sa volonté de vendre le Vélodrome. « Il me coûte trop d’argent, avait-il expliqué. (…) Je me débrouillerai dans les mois, les années qui viennent pour trouver un acheteur. Le stade, ce n'est plus possible. » Un souhait en contradiction avec l’opinion de son prédécesseur Jean-Claude Gaudin, qui a tenu à lui rappeler un paramètre important sur le prix de vente.
« J’ai toujours considéré que le stade, comme le Vieux-Port de Marseille ou Notre-Dame-de-la-Garde, appartenaient à tous les Marseillais. Et que, par conséquent, il ne fallait pas y toucher, a réagi l’ancien maire de Marseille sur BFMTV. Si le maire décide de vendre le stade, il faudra aussi qu’au prix de vente, on ajoute 100 millions d’argent public. Parce qu’il y a eu, au moment où on l’a transformé pour en faire un stade neuf qui plaît à tout le monde, 47 millions de la ville, 30 millions du conseil départemental, 20 millions de la communauté urbaine, 12 millions de la région. Cela fait en gros 100 millions d'euros qu’il faudra ajouter au prix de vente. »
« Ce n’est pas le PSG ici »
Du coup, Jean-Claude Gaudin se demande qui pourra miser une telle somme. Sachant qu’un investisseur étranger serait mal accueilli. « Et il va le trouver où l’acquéreur du stade Vélodrome ? Des Aulas, vous croyez qu’il y en a beaucoup ? Si c’est pour franchir la Méditerranée pour aller trouver dans quelques autres pays puissants un acquéreur pour le stade, je ne crois pas que ça plaise beaucoup aux Marseillais, a-t-il lâché. Je pense que ce n’est pas une bonne chose. Ce n'est pas le Paris Saint-Germain ici. » Rappelons que Benoît Payan avait ensuite précisé qu’il souhaitait voir l’OM racheter le Vélodrome « quand les choses iront mieux ».