Accusé de racisme par Neymar, Alvaro Gonzalez avait traversé une période compliquée après le Classique en septembre dernier. Quelques mois plus tard, le défenseur central de l’Olympique de Marseille reste marqué.
Au moment de faire le bilan de la saison, Alvaro Gonzalez ne pouvait pas éviter cet épisode. On parle bien sûr de ce fameux Classique remporté au Parc des Princes (1-0) en septembre dernier. Et que le défenseur central de l’Olympique de Marseille n’avait pas pu savourer. Pour rappel, l’Espagnol avait été accusé de racisme par Neymar. La commission de discipline n’a jamais pu confirmer la version du Parisien. Mais le mal était fait pour Alvaro Gonzalez et son entourage.
Un exploit gâché
« Pour moi, personnellement, cela a été très difficile, a raconté le Marseillais à L’Equipe. Des choses sont arrivées qui dépassent le sportif, et si la saison a été difficile pour tous les joueurs ici, elle l'a été encore un peu plus pour moi. On a gagné au Parc, et au lieu de parler de ce bon résultat, on a parlé de choses négatives. Si j'en ai souffert ? Oui, parce que ce n'est pas le football. Moi, je n'ai aucun problème avec les critiques, nous sommes connus, donc on parle de nous un jour en bien, un jour en mal, c'est la vie des joueurs de foot, des chanteurs, des gens célèbres. »
« Mais là, ce n'était plus le football, a comparé Alvaro Gonzalez. Et ma famille a vécu des moments difficiles. C'était des attaques personnelles, mon numéro est sorti, celui de ma famille. Quand tu parles de racisme, d'homophobie, ce sont des choses graves. J'étais toujours stressé, regarde mon visage (il a une pelade sur le menton). Mais j'ai essayé de faire au mieux pour l'équipe, pour le club, de laisser ces problèmes de côté pour me concentrer. » En effet, le cadre de l’OM a su relever la tête sans penser à un départ.
Alvaro persiste
« Non, jamais, a-t-il certifié. Je suis heureux ici, j'aime le club, j'ai parlé avec les supporters que je croisais dans la rue, ou dans des réunions. Je suis clair avec eux et je leur ai dit : "Si vous avez des doutes sur moi, si vous croyez que je suis raciste, alors je m'en irai." Mais tout le monde m'a soutenu. À Marseille, il y a mille nationalités différentes qui cohabitent, tu ne peux pas être raciste et habiter ici ! Alors, je veux rester et changer les choses. » Marqué par cette accusation, Alvaro Gonzalez n’est pas près d’oublier, lui qui devrait recroiser la route de Neymar la saison prochaine.