Arriver à l’approche de la mi-championnat et être toujours à la lutte pour le podium sans avoir un avant-centre qui trouve le chemin des filets, c’est la performance de l’OM à l’heure actuelle.
Les Olympiens tiennent tête à Monaco et Lyon sans avoir trouvé la bonne carburation. Après un début de saison prometteur, Clinton Njié n’est plus dans les petits papiers de Rudi Garcia, tandis que Valère Germain est totalement bloqué, et que Kostas Mitroglou ne fait pas mieux. Une situation qui va finir par faire exploser les autres joueurs du club. Car si plusieurs éléments parviennent à faire oublier cette misère offensive, la conséquence sur le terrain est déjà en train de se faire sentir, alors que le numéro 9 de l’équipe n’est clairement plus recherché dans les transmissions. Pas étonnant selon Mickaël Madar, pour qui cette situation est la conséquence de cette perte de confiance.
« À un moment, les partenaires vont devenir moins indulgents, estime Madar. L'OM se repose sur un collectif et d'autres buteurs (Thauvin, Sanson, Ocampos), mais un vestiaire ne fait pas dans le sentiment. Sur une saison, tu veux avoir un avant-centre qui te débloque des situations. Pareil dans le jeu, tu sens un vide dans l'axe. Sur certaines rencontres, Mitroglou pèse peu, n'apporte pas cette présence, ce socle sur lequel tu peux t'appuyer. Le risque, c'est que les autres joueurs ne sollicitent plus le une-deux ou le point de fixation, parce que ton 9 est dépassé, pris de vitesse ou peine à garder le ballon », a confié à L’Equipe l’ancien avant-centre du PSG, pour qui ce phénomène commence déjà à se produire. Et devant le peu de ballons touchés par Valère Germain à Montpellier dimanche dernier, difficile de dire le contraire.