Critiqué pour ses choix lors du dernier mercato estival, l’Olympique de Marseille est attendu au tournant cet hiver.
Après les signatures de Duje Caleta-Car, Kevin Strootman et Nemanja Radonjic, tous décevants, le club phocéen n’a plus le droit à l’erreur. C’est peut-être le moment pour Andoni Zubizarreta d’imposer ses décisions. Car pour le moment, force est de constater que les recrues olympiennes sont plutôt à l’initiative de l’entraîneur Rudi Garcia. A tel point que beaucoup se demandent à quoi sert le directeur sportif de l’OM.
« Le DS, c'est la pierre angulaire du club, pas comme un coach qui est de passage, a décrit un ancien directeur sportif de Ligue 1 pour Le Phocéen. Zubizarreta, lui, semble absent des décisions en matière de mercato, même si on ne sait pas tout. Si j'étais Frank McCourt, je mettrais un terme à ce fonctionnement et je lui demanderais de prendre la main véritablement. Il doit montrer sa compétence, car il est là pour ça, et l'OM semble en manquer en ce moment. Il va en falloir lors de ce mercato pour identifier et combler les pièces manquantes. Les supporters l'attendent là-dessus, pas que pour son image respectable. »
Zubi n’est pas le vrai patron du sportif
Outre le mercato, l’Espagnol est également invité à agir pendant la crise sportive. « Il s'agit du poste le plus important dans un club, et certainement celui qui demande la plus grosse charge de travail. Au-delà du recrutement, le directeur sportif tient la baraque et surtout les joueurs, a énuméré la source anonyme. Par rapport à ce que l'on entend sur le vestiaire marseillais, je pense que c'est à Zubizarreta d'intervenir et de mettre les leaders du groupe devant leurs responsabilités. C'est aussi à lui d'éteindre l'incendie devant la presse. »
« Mais à l'OM, j'ai clairement l'impression que le seul patron du sportif est Rudi Garcia et c'est une anomalie, a-t-il dénoncé. D'ailleurs, pour moi, c'est le directeur sportif qui doit recruter le coach, et là, j'ai l'impression que ça a été l'inverse. Cela explique la discrétion de Zubi dans le recrutement. Je serais lui, je prendrais les choses en main, quitte à créer un clash, ou alors, je m'en irais. Il est entouré d'un coach omnipotent et d'un président sans expérience dans le football professionnel. C'est à lui de se faire sa place, et ce n'est pas le cas pour l'instant. » Hausser le ton, ce n’est pas vraiment le genre de Zubizarreta.