Le Mistral a changé de sens à Marseille, où l’enchainement des résultats décevants en Coupe d’Europe et désormais en Ligue 1, provoque inquiétudes et surtout vives critiques dans une région où on ne fait pas dans la demi-mesure. Ce mardi, deux jours après le fiasco à Montpellier avec une défaite 3-0, La Provence y va franco et s’en prend aux dirigeants de l’Olympique de Marseille. Le président Jacques-Henry Eyraud est le premier à passer à l’échafaud.
« Hier, par exemple, alors que son club était la risée de la France du foot après une énième défaite, il faisait la Une des internets avec une nouvelle interview, donnée à nos confrères du Monde cette fois, pour revenir sur ses prédictions futuristes quant à l'avenir du football, à base de ménisque en titane, de ligue fermée et de buts à deux points (…)Cela ne remet pas en cause ses efforts évidents dans la structuration de l'institution marseillaise, même si sa digitalisation à outrance ne s'est pas faite sans heurt et que le ménage annoncé reste à géométrie variable. Surtout, l'intérêt des supporters n'est pas d'être fiers des résultats en bourse de la société (la prochaine étape de cet OM globalisé ?), mais des résultats sportifs du week-end », balance le journal régional, qui en veut également au responsable du mercato, Andoni Zubizarreta.
« Son directeur sportif, le discret Andoni Zubizarreta, semble s'être tout simplement liquéfié depuis la fin du mercato, comme s'il ne se sentait pas responsable de ce recrutement bancal... », avance La Provence, pour qui le dirigeant espagnol ne sait plus trop où se mettre. Enfin, la charge devient véritablement assassine quand il s’agit d’évoquer le propriétaire Frank McCourt, accusé d’être très fort… pour parler.
« Sans parler du propriétaire américain, Frank McCourt, qui ressasse mécaniquement la même bouillie indigeste depuis sa prise de contrôle en octobre 2016 : "Gagner la Ligue des champions", "Être là sur des générations"... Comme si les supporters de l'OM n'étaient pas plus au faîte que lui des enjeux du football. Présent à Lyon et contre Paris, "Monsieur Court", appellation héritée de la pagnolade de Jean-Claude Gaudin, semble être aussi intermittent que son équipe. Et davantage intéressé par ses acquisitions immobilières, actuelles ou futures », conclue le journal local, qui attaque frontalement tous les dirigeants olympiens sans distinction.