Pendant longtemps, l’Olympique de Marseille a payé l’ère Garcia-Zubizarreta, avec des transferts et des dépenses fastueuses qui ont mis les finances du club provençal dans le rouge.
Mais visiblement, tous les problèmes se sont effacés quand Jacques-Henri Eyraud a laissé de force sa place à Pablo Longoria, nouveau président hyperactif de l’OM. Ce dernier a fait venir Jorge Sampaoli, qui a signé le plus gros contrat de sa carrière, au-dessus de ce qu’il touchait à Séville ou avec la sélection argentine. Désormais, ce sont les joueurs qui s’empilent, et l’OM est bien parti pour faire venir 10 recrues, sans une seule vente majeure pour le moment. De l’argent magique alors que le club phocéen approche les 100 ME de pertes par saison, et ce depuis quatre ans. Mais Frank McCourt n’a qu’une parole, et un compte en banque bien garni, et il continue de remettre au pot à chaque fois. Le mécène a une nouvelle fois épongé les dettes et a permis de déployer les grands moyens sur ce marché des transfert, avec un investissement qui approche, depuis le début du Champions Project, les 500 millions d’euros.
De quoi inspirer cette petite phrase signée Frédéric Guerra, agent bien implanté sur le marché français, et à qui Le Progrès a demandé de comparer le mercato de l’OL et de l’OM. Comment Lyon peut-il être aussi prudent, alors que Marseille empile les recrues ? La réponse est simple. « Oui mais si Franck Mc Court a provisionné un milliard, cela ne va pas le faire boiter de faire signer cinq joueurs », a livré l’agent de joueurs, pour qui négocier avec l’OM détonne sur le marché français, sachant que les clubs de Ligue 1 sont particulièrement frileux pour investir. Il faut dire que Pablo Longoria a déjà lâché quasiment 50 ME cet été, et ce n’est pas fini. Un ou deux gros investissements, et beaucoup de prêts avec ou sans option d'achat, l'OM impressionne mais se montre offensif et cherche surtout à se renforcer.