Les clubs français perdent tous de l'argent, Covid-19 et scandale Médiapro oblige. Bordeaux est au bord de la faillite, mais même des clubs avec des propriétaires richissimes comme l'OM ne sont pas à l'abri.
Annoncées depuis des mois, les difficultés financières des clubs français ont désormais une réalité parlante avec la situation des Girondins de Bordeaux. L’actionnaire King Street a tout simplement lâché l’affaire, refusant d’éponger les dettes et de remettre la main à la poche pour un club qui perd de l’argent chaque jour. Le retour sur investissement a donc été perçu comme impossible pour la société de placements, qui a préféré tout abandonner plutôt que de continuer à investir en fin de saison. Résultat, le club aquitain a désormais un besoin urgent de trouver un repreneur, sous peine de se mettre en faillite et d’être rétrogradé par la DNCG au mois de juillet. Une situation délicate qui pourrait toucher d’autres clubs français. Economiste spécialisé dans le sport et responsable des études économiques au CDES de Limoges, Christophe Lepetit cite les clubs du LOSC et de l’OM dans un entretien à France Football. La formation nordiste a failli connaitre une situation similaire, et Marseille pourrait bien voir Frank McCourt y réfléchir à deux fois s’il continue de perdre autant d’argent.
« Un fonds d’investissement a pour objectif de gagner de l’argent. Le problème est qu’il n’est pas ancré localement, n’a pas de responsabilité vis-à-vis du territoire, de l’écosystème, donc aucun scrupule à abandonner l’affaire. On l’a vu à Bordeaux où King Steeet n’a pas développé de relation avec la Mairie. Si cela peut arriver ailleurs ? Cela aurait pu arriver à Lille en décembre. Même si ce ne sont pas des fonds d’investissement, ça peut arriver à Nice, à Marseille s’ils estiment qu’ils ont atteint leur maximum et ne voient pas de retour possible », assure Christophe Lepetit, pour qui les clubs français vont tout de même perdre, en cumulé, 1,3 milliard d’euros cette saison. De quoi faire réfléchir les investisseurs, actuels ou futurs, car la valeur des clubs de Ligue 1 chute logiquement en conséquence. Des clubs pas chers à acheter, mais dont quasiment aucun n’est rentable…