Bien avant les soucis financiers engendrés par l'épidémie de coronavirus, l'Olympique de Marseille était déjà dans le collimateur de l'UEFA. Les choses pourraient tourner au vinaigre.
Avec un football national et mondial totalement à l’arrêt, et une crise sanitaire majeure, les futurs enjeux sportifs semblent secondaires actuellement. Mais pour l’Olympique de Marseille, dès la reprise, si reprise il y a, deux objectifs majeurs seront en jeu, à savoir finir le championnat avec un ticket pour la Ligue des Champions, et ensuite passer entre les fourches Caudines de l’UEFA. Car si la formation d’André Villas-Boas décroche sportivement sa place pour la C1, il se pourrait bien que la suite soit compliquée sur le plan réglementaire. Dans sa chronique pour ButFootballClub, Denis Balbir estime que Jacques-Henri Eyraud peut même s’attendre au pire, le gendarme financier du football n’étant pas du genre à rigoler avec ceux qui ont fauté dans le passé.
Et le journaliste de confier ses inquiétudes. « Aujourd’hui, on a la quasi-certitude que l’OM ne finira pas la saison dans les clous et que Frank McCourt devra sans doute remettre au pot devant la DNCG française. Marseille se trompe s’il pense que l’ICFC passera l’éponge. Il ne faut pas croire que l’UEFA, qui n’a pas hésité à sanctionner un monument comme le Milan AC ou à sortir Manchester City des Coupes d’Europe, aura des scrupules à sanctionner l’OM parce que c’est l’OM. Après plusieurs avertissements, après plusieurs saisons à subir des amendes, il est évident l’instance financière européenne frappera fort contre Marseille. Oui, je redoute qu’une exclusion des compétitions européennes soit prononcée contre l’OM. Ce serait une catastrophe pour le club. On pourrait se retrouver sans rien, avec un pouvoir d’attractivité de l’OM très amoindri. On assisterait aussi à une fuite en avant des talents », explique Denis Balbir, conscient du désastre que serait une telle sanction pour l’Olympique de Marseille. Reste à savoir si l’UEFA, compte tenu des circonstances actuelles, fera une amnistie générale, mais cela aurait pour effet de créer un précédent indéfendable à l’avenir.