En grande difficulté financière, l’Olympique de Marseille ne voit pas les choses s’arranger avec la crise du coronavirus, bien au contraire…
La situation sanitaire est telle que les compétitions ont été arrêtées jusqu’à nouvel ordre, ce qui signifie que l’OM, comme tous les autres clubs de Ligue 1, ne bénéficie plus des recettes de billetterie et des droits télévisuels. Pour le club phocéen, déjà dans le rouge avant cette crise du Covid-19, cela fait beaucoup. Toutefois, il n’existe pas réellement de risque de banqueroute pour l’OM, tant la marque du club est forte en France et en Europe. C’est tout du moins l’avis très tranché exprimé par l’économiste du sport Pierre Rondeau sur l’antenne de RMC.
« Des clubs français menacés de faillite ? Non, c’est extrêmement risqué de le dire. Les clubs restent des marques médiatiques et médiatisées à part entière, et si certains devaient appeler à l'aide, il y aura toujours des investisseurs pour les rassurer (...) Si on prend l’exemple de Marseille, malgré tout l’OM ne pourra jamais faire faillite, pas plus que Bordeaux, Monaco, Saint-Etienne (…) La situation actuelle de l’OM est très préoccupante, c'est vrai. Marseille présentait avant la crise du coronavirus un déficit de 91ME qui se cumule avec les déficits des années passée. A l’heure actuelle, l’OM ne gagne pas d’argent et présente une masse salariale extrêmement importante. A cela on ajoute le coronavirus, l’arrêt de la saison, la baisse des droits TV, la baisse de la baisse de la valeur des joueurs au mercato, les matchs à huis-clos si la saison redémarre, la baisse du marketing, du sponsoring si les partenaires sont aussi en danger… Au final, Marseille peut perdre beaucoup d’argent et il y a un risque à ce niveau-là. Mais si McCourt ne veut pas remettre de l’argent, il devra le vendre au rabais. Ce ne serait pas une faillite financière, mais une obligation de licencier des joueurs, de réduire la voilure sportive pour le championnat, la Ligue des champions s’ils y vont…il y a le risque d’une faillite sportive » a indiqué l’économiste spécialisé, qui ne voit pas l'Olympique de Marseille disparaître du paysage footballistique français, mais craint tout de même de grosses perturbations sportives à venir. Un bilan qui risque d'être hélas le même pour de nombreux clubs français et même européens.