Remonté après la gifle reçue à Montpellier (3-0) dimanche dernier, Rudi Garcia a poussé un énorme coup de gueule dans le vestiaire de la Mosson.
L’entraîneur de l’Olympique de Marseille ne reconnaît plus son équipe. Et se dit prêt à faire des choix forts pour remobiliser ses joueurs, battus pour la troisième fois consécutive toutes compétitions confondues. Mais « est-ce vraiment une question de motivation ? », s’interroge Robert Pirès. Bien placé pour commenter cette mauvaise dynamique, l’ancien Marseillais a mis l’accent sur la chance qui fuit les Olympiens.
« Quand tu es dans une mauvaise période, rien ne tourne en ta faveur. On peut employer tous les mots, motivation, envie, mais dans une telle spirale délicate - et j'ai connu cela en 1999-2000 à l'OM - tu as beau faire les efforts que tu veux, les choses tournent contre toi, a témoigné le consultant dans un entretien accordé à La Provence. Il faut donc savoir faire face à la tempête, montrer un autre visage de combattant. Tu peux perdre mais en donnant le meilleur de toi-même. » Histoire de provoquer la réussite que l’OM n’a pas eue contre les Héraultais.
« Ça peut durer très longtemps »
« Au haut niveau, quand on a une occasion, il faut la concrétiser. Et l'OM les a eues à Montpellier. Oui, j'insiste ! Cette énorme occase de Payet ! S'il la met au fond, ce n'est plus le même match, peut-être que l'OM l'emporte et nous ne serions pas là à discuter des problèmes olympiens. Donc, l'OM ne va pas bien, à Rudi et aux joueurs de trouver les maux et les mots, de crever les abcès, en face-à-face, dans le vestiaire, que ça n'en sorte pas. Et réagir le plus vite possible. Je le répète : j'ai connu ça et attention ! Il ne suffit pas de dire : "Ça va aller". Si ça ne va pas bien, ça peut durer très longtemps », a prévenu Pirès, conscient que l’OM peut perdre gros si la série se poursuit.