Déterminé à obtenir la vente de l’Olympique de Marseille, Mourad Boudjellal ne fait pas l’unanimité. Ses sorties médiatiques et ses initiatives sont déjà critiquées.
Alors que les investisseurs choisissent généralement d’agir dans la plus grande discrétion, Mourad Boudjellal fait tout l’inverse. L’ancien président du Rugby club toulonnais, porteur d’une offre de rachat de l’Olympique de Marseille, multiplie les déclarations à la presse pour mettre la pression sur le propriétaire Frank McCourt. Et ne se gêne pas pour s’entretenir avec les supporters. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ses méthodes ne plaisent pas. Car outre les fans rencontrés, Christophe Bouchet n’apprécie pas non plus sa stratégie.
« Je suis toujours estomaqué par la méthode de Mourad Boudjellal, qui est pourtant quelqu'un que je connais et qui a fait ses preuves, a réagi l’ancien président de l’OM pour Foot Mercato. Ce sont des raids, comme dans la bourse, qui sont inattendus. Je trouve que ça met le club en danger. Ce n'est pas bon. Je trouve que ce n'est pas très courtois d'aller rencontrer les clubs de supporters, ou les joueurs, ou demain je ne sais qui. Si l'affaire ne se fait pas, ça met le club en mauvaise situation. Ce n'est pas très courtois. L'Olympique de Marseille mériterait de meilleures intentions. » D’autant que Bouchet ne tolère pas non plus l’infidélité de Boudjellal, qui convoite aussi la présidence du Sporting Club de Toulon (N2).
Le double jeu de Boudjellal avec Marseille
« Il sera plus adoré que les autres présidents s'il réussit et plus détesté s'il ne réussit pas. Mon club de coeur c'est l'OM. J'ai eu d'autres propositions. C'était compliqué pour moi. On m'a proposé d'être président du PSG et d'un autre club dont je tairais le nom, pour moi c'était complexe. Soit on a l'OM gravé au coeur, soit on ne l'a pas. Quand il rachetait le Sporting Club de Toulon, il y a six mois, il n'était pas en train de racheter l'OM. C'est toujours compliqué de se dire qu'on court après une fille, à qui on déclare sa flamme, alors que quelques heures plus tôt on courait après une autre », a lâché l’ancien patron olympien, pas du tout séduit par cette approche.