Largement déficitaire lors de la saison 2018-2019, l’Olympique de Marseille ne devra pas se manquer au mercato estival pour échapper aux sanctions de l’UEFA dans le cadre du fair-play financier.
Quand Jacques-Henri Eyraud dit aux salariés de l’OM lors de la cérémonie des vœux début janvier que le financier est prioritaire sur le sportif à Marseille, il ne blague pas. Et pour cause, L’Equipe explique ce dimanche que l’Olympique de Marseille affiche un déficit colossal atteignant la barre des 90 ME lors de l’exercice 2018-2019. Les comptes de la holding Éric Soccer, qui détient la SASP Olympique de Marseille ont été publiés et les résultats sont effrayants. Un déficit colossal qui s’explique en partie par les revenus XXL de Kevin Strootman et de Mario Balotelli, lesquels se sont ajoutés à une enveloppe de masse salariale déjà bien gonflée. Engagé dans un accord de règlement avec l’UEFA, Jacques-Henri Eyraud et Frank McCourt ont promis de présenter un résultat déficitaire de 30 ME maximum le 30 juin prochain.
En clair, l’Olympique de Marseille doit vendre pour 60 ME avant le 30 juin prochain pour échapper à des sanctions très sévères de la part de l’instance européenne. Il existe toutefois une bonne nouvelle pour l’actuel dauphin du PSG en Ligue 1 : dans l’accord signé avec l’UEFA, seul le dernier exercice comptable est pris en compte et non les trois derniers, comme c’est habituellement la règle avec le fair-play financier. L’UEFA a donc d’ores et déjà passé l’éponge sur le déficit de la saison 2017-2018 (78 ME), qui a été comblé par Frank McCourt, lequel a réglé la note. Tous ces chiffes expliquent en tout cas la cure d’austérité imposée par le propriétaire américain de l’Olympique de Marseille depuis l’été dernier. Désormais, Paul Aldridge, Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta vont devoir négocier au mieux pour vendre au moins deux joueurs susceptibles de rapporter environ 60 ME. Duje Caleta-Car, Morgan Sanson, Florian Thauvin ou encore Boubacar Kamara pourraient bien être concernés l’été prochain…