Après trois défaites en phase de groupes de la Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille n’aura plus le droit à l’erreur sur la phase retour. Pour espérer, les Marseillais devront peut-être compter sur un coup de pouce de Manchester City.
Mathématiquement, tout est encore possible pour l’Olympique de Marseille. Les trois défaites concédées diminuent forcément les chances de qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais les hommes d’André Villas-Boas peuvent au moins viser un accès à l’Europa League. En tant que supporter, l’ancien Marseillais Ronald Zubar n’écarte pas cette possibilité, lui qui compte notamment sur les choix du manager Pep Guardiola pour prendre des points contre Manchester City lors de la dernière journée.
« Cette année, retrouver la Ligue des Champions, c'est compliqué, on se demande si on a le niveau pour y participer, s’est interrogé l’ancien défenseur central dans La Provence. En championnat, ça va, on n'est pas loin, je pense qu'en fin de saison, même si c'est serré, on sera dans le coup. Mais il y avait beaucoup d'attente en coupe d'Europe, parce qu'à Marseille, ça fait partie de l'histoire. Là, on entre dans l'histoire pour une raison qui n'est pas terrible. Douze défaites d'affilée, ça fait tache. »
« Une équipe de jeunes à Manchester »
« Pourtant, à Porto, il y avait de bonnes intentions, les joueurs sont entrés avec de l'entrain. Ils ont vite encaissé un but mais ils ont repris l'ascendant et obtenu le penalty. C'est là qu'il fallait marquer, a regretté le fan olympien. Psychologiquement, l'échec a eu l'effet inverse, ils ont pris un gros coup sur la tête. Maintenant, il reste à gagner mercredi prochain (contre Porto au Vélodrome), en prenant ce match-là comme une finale. Sans penser à la troisième place, à Olympiakos. Gagner enfin pour l'honneur. Ce sera une étape. Si on a la chance que City soit déjà assuré de la première place, on peut espérer affronter une équipe de jeunes à Manchester. »
« Mais bon, prenons d'abord celui-là, a tempéré Zubar. Même si, sans le public du Vélodrome, c'est plus compliqué. L'an dernier, l'équipe a été portée par ses supporters, une dynamique s'est créée, les joueurs se sont transcendés. Cette saison, on l'a vu contre Saint-Étienne ou Lille, c'est plus difficile sans fans. Et encore plus délicat quand on reste sans jouer comme en ce moment ou quand tu as eu des joueurs qui ont souffert du Covid. L'OM doit commencer par ne plus perdre en Ligue des Champions, alors qu'il n'a pas joué depuis près de trois semaines... » Ce que regrette également le président Jacques-Henri Eyraud.