Le coup de règle sur les doigts donné par l’UEFA cette semaine n’est clairement pas anodin pour l’Olympique de Marseille.
Les bilans financiers n’ont pas donné satisfaction face à l’instance européenne, qui a imposé un plan de route que l’OM va devoir suivre scrupuleusement. Et la mission ne sera pas aisée, puisqu’il est demandé au club phocéen de faire passer son déficit de 80 ME à 30 ME, puis à 0 euro dans deux ans. Et cela risque de tenir au miracle si André Villas-Boas parvient à concilier les objectifs sportifs avec ces mesures drastiques. En tout cas, cela va se ressentir dès le marché des transferts estival, qui risque d’être bien triste avoue Chrisophe Lepetit, économiste du sport.
« Quand on ne se qualifie pas trois ans d’affilée pour la Ligue des Champions et qu’on a une telle stratégie, il est impossible de satisfaire aux exigences du fair-play financier. L’OM a fait un pari. Qu’il a perdu. Avant cela, on pressentait que le mercato marseillais serait axé sur le dégraissage. Il va l’être d’autant plus avec cette décision. Le problème, c’est que le club est vendeur, que tous les autres le savent et vont chercher à en profiter. Il faudra se séparer d’un Rami, peut-être d’un Payet, voire d’un Mandanda. Au-delà de ça, une autre question va se poser : vont-ils se séparer de joueurs possédant une vraie valeur marchande comme Morgan Sanson ou Boubacar Kamara ? Il va falloir vendre et acheter des joueurs qui n’auront pas un nom ronflant mais posséderont un potentiel », a livré le spécialiste du foot-business dans La Provence. Un état des lieux assez inquiétant dont les supporters vont devoir tenir compte, eux qui attendent toujours quelques recrues pour croire à un redressement sportif la saison prochaine. Cela risque d’être long.