Réagissant mercredi à l'annonce d'un accord de règlement avec l’Instance de Contrôle Financier des Clubs (ICFC), dans le cadre de ses soucis avec les règles du fair-play financier, l'Olympique de Marseille a notamment insisté sur l'argent nécessaire pour remettre l'OM en état de marche lorsque Frank McCourt a racheté le club à Margarita Louis-Dreyfus. Les dirigeants actuels de Marseille estiment que cela ne devrait pas être pris en compte, tant le milliardaire a récupéré une formation en piteux état.
Pour Mathieu Grégoire, trop c'est trop, et le journaliste a attaqué bille en tête les responsables actuels de l'Olympique de Marseille en rappelant quelques vérités. « Trois ans après la reprise du club, on pointe encore les errements de la période Louis-Dreyfus. Errements réels, et largement soulignés par les médias à l’époque. Ceci dit, quelques éléments à prendre en compte. Le joueur vedette de l’équipe actuelle, Thauvin, a été racheté à cette période. Kamara/Lopez, les têtes de gondole du projet OM Next Génération, ont été formés à cette période. Les 2 joueurs plébiscités cette saison par le public (Sakai et Ocampos) ont été recrutés à cette période. A l’époque, il y avait un sponsor maillot et un équipementier déjà solides - le sponsor maillot donnait plus qu’Orange ou Uber Eats. A l’époque, les abos avaient chuté, mais l’OM avait récupéré leur gestion, avec une convention qui lui permet aujourd’hui d’être en position de force. A l’époque, on avait ébauché une stratégie partielle de trading, qui a donné Michy ou Mendy, puis Anguissa. Politique à laquelle on revient aujourd’hui. Je ne parle pas des anciens de cette époque (Mandanda, Payet), qu’on a fait revenir. Tout ça pour dire que l’OM a été acheté en connaissance de cause, à un prix d’ailleurs plutôt intéressant, et au bon moment, à l’été 2016, et que de l’eau a coulé sous les ponts depuis (...) Les comptes de l’OM étaient positifs à l’été 2016. La stratégie de créer des pertes a été décidée ensuite, et assumée publiquement d’ailleurs. Le FPF concerne cette partie-là. Cet investissement massif était compréhensible. Le problème : l’OM n’a pas accroché la C1, vitale », rappelle le correspondant de l'Equipe à Marseille. La stratégie de l'héritage chère aux hommes politiques a du mal à passer lorsqu'il s'agit de parler football, mais Mathieu Grégoire ne fait que relater la réalité des choses.