Club français le plus souvent présent en finale de Coupe d’Europe, l’Olympique de Marseille n’a pas réussi à devenir le premier à s’y imposer à deux reprises.
Le bilan des représentants tricolores au plus haut niveau européens est toujours aussi faméliques, avec deux épreuves remportées, sur les 163 disputés depuis 1955. Pour Vincent Duluc, l’OM est tout simplement resté dans le pli des équipes françaises qui s’écroulent au pire moment, et ne parviennent jamais ou presque à franchir cette dernière marche. Après le match cauchemar des Proveçaux à Lyon et le succès de l’Atlético Madrid, le constat fait mal.
« On a l’impression d’avoir écrit cette histoire dix fois. Au fond, l’OM a perpétué la tradition française des finales européennes perdues, une tradition qu’il a lui-même nourrie : en cinq finales et en vingt-sept ans, Basile Boli reste le seul buteur de l’OM, alors que jusqu’à hier soir ce n’étaient pas les grands attaquants qui lui avaient manqué. On sait depuis toujours que L’Équipe a inventé la Coupe d’Europe pour que les autres pays la gagnent, et pour que les clubs français, douze fois sur quatorze, donc, s’inclinent en finale. Mais tout de même, ces chiffres filent un coup, décrivent une malédiction ou d’infinies limites, avec ces deux succès en 163 finales européennes depuis 1955. Les joueurs français, au moins, accomplissent ce que les clubs manquent. Car pendant que Payet pleurait sa fête gâchée et que Thauvin était porté disparu, Antoine Griezmann a été le héros absolu de la finale lyonnaise, bouclant avec une classe infinie son parcours à l’Atlético et jetant un pont avec l’été à venir : à présent qu’il gagne des finales, qu’il ne s’arrête plus, surtout », a expliqué l’éditorialiste de L’Equipe, pour qui il y au moins un joueur français qui a brisé la malédiction des finales à cette occasion avec Antoine Griezmann.