C'est le grand retour de Marcelino sur le banc du Vélodrome, mais cette fois-ci dans le camp d'en face. L'entraineur espagnol a l'occasion de pourrir la saison de l'OM avec Villarreal, même s'il y a beaucoup de mieux en ce moment à Marseille.
L’Olympique de Marseille a retrouvé le sourire en cette fin d’hiver, ce qui n’était clairement pas gagné avec un énorme trou d’air, qui n’était pas le premier de la saison, au début de l’année 2024. Gennaro Gattuso en a fait les frais, lui qui était arrivé en pompier de service après le départ de Marcelino. C’est désormais Jean-Louis Gasset qui est aux commandes, et si sa nomination n’a pas fait l’unanimité sur le Vieux Port, les trois victoires de rang ont fait taire les critiques. Le fait que ces points aient été inscrits contre des équipes en petite forme ne doit pas être minimisé selon Robert Pières, ancien champion du monde et consultant et qui ne veut pas entendre parler d’un redressement en trompe l’oeil.
𝗝-𝟮 avant la réception de 𝑽𝒊𝒍𝒍𝒂𝒓𝒓𝒆𝒂𝒍 à l’@orangevelodrome ! 🏟️#OMVillarreal pic.twitter.com/jpvUrUDEjc
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) March 5, 2024
« Moi ça me dérange quand j’entends dire que c’est contre des petites équipes, parce qu’aujourd’hui il n’y a plus de petite équipe. Je préfère gagner contre "les petites équipes", parce qu’imagine, si tu ne gagnes pas contre elles, qu’est-ce qu’il se passe ? Tu vas te faire flinguer, allumer, insulter. Non, il faut gagner ces matches-là. Marseille en avait besoin. Et aujourd’hui, c’est une nouvelle ère, une nouvelle dynamique. Ça se ressent, les visages sont plus souriants. Ce sont des petits détails, mais c’est aussi parce qu’ils ont gagné ces matches-là. Mais, attention, le premier test de cet OM, c’est jeudi contre Villarreal. Ça, on est d’accord », a expliqué à La Provence celui qui a aussi porté le maillot du club espagnol, et se refuse de choisir son favori de coeur entre les deux équipes.
Marcelino attend les insultes et les sifflets
Néanmoins, si Villarreal se redresse également avec un certain Marcelino aux commandes, c’est l’OM qui jouera très gros dans cette double confrontation, notamment pour essayer d’aller chercher une belle fin de saison. « Maintenant, il y a un objectif pour l’OM: aller chercher une place européenne. Il y a encore quelques matches. En battant Villarreal, ça les propulserait dans une autre dimension. Je vais jouer le discours du footballeur: quand tu gagnes, la confiance est là, elle est en toi. C’est ce qu’il se passe en ce moment. Je vois Marseille bien finir en championnat. Et le petit plus, le petit bonus, c’est la Ligue Europa », lance Robert Pirès, qui s’attend forcément à une grosse ambiance au stade Vélodrome, surtout avec le fameux retour de Marcelino, qui risque d’être un peu secoué après son passage décevant et ses déclarations sur l’impossibilité d’entrainer sérieusement l’OM.
« Je crois que sur le passage de Marcelino à Marseille, ça s’est mal passé et il ne faut pas en tenir compte. Du côté de Villarreal, avec Marcelino, ils vont arriver hyper relax, confiants. Ils sont dans une bonne période. Marcelino sait très bien qu’il va se faire siffler, qu’il va se faire insulter, mais, pour lui, il n’y aura pas de conséquence par rapport aux trois mois qu’il a passés à l’OM », a conclu l’ancien ailier de l’équipe de France et d’Arsenal. Un accueil « chaleureux » comme les Marseillais savent le réserver, même si le principal ne sera pas de se focaliser sur Marcelino, mais bien sur la performance de l’OM qui se doit d’offrir une aventure européenne à ses supporters au coeur d’une saison pour le moment bien triste.