Le président de l'OM a plaidé pour une plus grande stabilité au sein de son club lors des saisons à venir. Un discours qui a du mal à passer.
« On veut trouver plus de stabilité, de cohérence, des attitudes plus positives que ce qu'on a pu connaître cette année, pour que ce soit beaucoup moins difficile de performer ». Quelques minutes après la fin de la saison de Ligue 1, qui voit l'OM finir à la huitième place du classement sans aucun ticket européen, Pablo Longoria est venu dévoiler ses prochains objectifs comme président de l'Olympique de Marseille. Spécialiste du trading à haute fréquence des joueurs et des entraîneurs, le dirigeant de l'OM se fait cependant taper sur les doigts après avoir expliqué que désormais, il voulait de la stabilité.
« C’est courageux de venir s’exprimer après une saison ratée, tout le monde ne le fait pas. Mais en revanche, il nous parle de la stabilité qu’il faut à l’OM, alors que personne ne lui a demandé de changer d’entraîneur chaque saison, de faire 25 transferts. Donc là on peut se demander pourquoi on devrait le croire lorsqu’il dit que le club sera stable pendant trois ans, qu’il va arrêter de ne faire que des transferts, que c’est ce qu’il faut à Marseille. Mais alors il fait quoi depuis trois ans ? Pourquoi il fait autant de mouvements et pourquoi ce n’est pas stable. C’est un discours séduisant, je demande à voir ce qu’il va se passer lors du mercato cet été. Car ce qu’il annonce, c’est l’inverse de ce qu’il fait depuis qu’il est président de l’OM. Je ne suis pas du tout convaincu par Longoria », a reconnu Giovanni Castaldi, qui était au Havre pour interroger le patron de l'OM.
Longoria doit assumer ce qu'il a fait de l'OM
Et son collègue Nabil Djellit de taper un peu plus fort encore sur Pablo Longoria : « Ce qui est inadmissible, ce n’est pas la huitième place, c’est ce qu’il a fait à l’OM. Longoria, c’est le président du foot jetable. Les analyses sur l’OM, on les a faites toute la saison, il aurait mieux fait de nous écouter, car désormais sa recette, c'est la stabilité et c’est ce que l’on a toujours dit. C’est vraiment le président du foot jetable, de football manager. Marseille est devenu une plaque tournante de joueurs (...) Si tu es supporter, tu ne peux plus t’identifier à un joueur tellement ils partent et ils reviennent, là, il se fout de la gueule du monde. Là il va encore changer de coach et ensuite, il va prendre dix joueurs comme toujours. » Et Dave Appadoo de rappeler que l'Olympique de Marseille a tout de même le deuxième budget de Ligue 1 avec des résultats indignes de cet investissement colossal.