Dès son arrivée à la tête de l’Olympique de Marseille, Jacques-Henri Eyraud avait érigé le développement de la formation au rang de priorité du Champions Project de Frank McCourt.
Ces dernières saisons, Maxime Lopez et Boubacar Kamara se sont tous les deux imposés dans leur club formateur. Mais depuis quelques mois, leurs successeurs se font attendre. Si Lucas Perrin pointe le bout de son nez, en profitant pleinement des absences des uns et des autres en charnière centrale, aucun autre jeune marseillais n’est à la porte de l’équipe-type. Des joueurs comme Marley Aké ou Florian Chabrolle ont fait de petites apparitions en Ligue 1, mais c’est Isaac Lihadji qui concentre tous les débats actuellement. Annoncé comme une future pépite, l’attaquant de 17 ans n’a pourtant toujours pas signé son premier contrat pro avec l’OM. Et l'international tricolore pourrait bien ne jamais passer à l’action dans son club formateur. Alors que son clan réclame une prime à la signature de 1,5 million d’euros ainsi qu’un salaire mensuel de 50 000 €, les discussions sont désormais « au point mort ». Et son départ à l’étranger à l’issue de cet exercice 2019-2020 est clairement la tendance du moment.
Ce qui ne serait pas une perte selon Emmanuel Barranguet. « L’OM aurait pu faire mieux avec Lihadji, mais moi je comprends qu’ils veulent envoyer le message que tout le monde ne peut pas les plumer. Des perles du centre de formation, il y en a quatre par classe d’âge et dans chaque équipe professionnelle. On me dit plus de bien de Kamardin par exemple. Cette étiquette est imposée à quatre joueurs par classe d’âge, et au final, tu en as un qui sort du lot… », a lâché, sur FC de Marseille, le journaliste de l’AFP, pour qui l’OM ne doit pas se mettre à genoux et aux abois financièrement pour un jeune qui ne veut pas vraiment rester...