Depuis plusieurs semaines, le divorce est clairement consommé entre l'Olympique de Marseille et ses groupes de supporters.
Les deux dernières sorties des Phocéens au Vélodrome n'ont pas laissé la place au doute. Oui, les ultras marseillais ont décidé de jouer contre leur camp. Face à Monaco le 13 janvier dernier (1-1), les virages ont copieusement bousculé les joueurs, le staff et la direction, via des banderoles, des chants, des sifflets et des discussions tendues en fin de match. Puis contre Lille vendredi (1-2), c'est une tribune latérale qui s'est faite remarquer avec un jet de pétard sur les joueurs de l'OM. Plusieurs évènements prouvant que les supporters les plus fidèles sont clairement mécontents par rapport à la situation actuelle. Un sentiment confirmé par Rachid Zeroual, qui promet une fin de saison très mouvementée du côté de l'OM.
« Si les gens ont envie que le club tombe en Ligue 2, c'est leur problème. En ce qui nous concerne, en tant que supporters, on a le droit de faire ce que l'on pense utile, et le résultat contre Lille résume tout. On a une équipe stérile, un vestiaire exécrable, un entraîneur qui ne voulait pas nous rencontrer, et même chose pour l'actionnaire. Par contre, on ne se gêne pas pour nous sanctionner doublement pour quelques fumigènes, ou augmenter le prix des billets. Les dirigeants se sont mis dans une forteresse et n'écoutent personne, à commencer par les supporters. Concernant le match de Lille, j'ai demandé au gars du virage de voter à main levée s'ils voulaient aller au-delà des 10 minutes de grève que nous avions décidé ou s'ils voulaient encourager. Seules dix personnes sur la totalité du groupe ont voulu chanter ! C'est ça la réalité, pas les réseaux sociaux. Nous, comme tous les groupes, on veut la démission de Garcia. Les autres supporters aussi, mais il faudrait quand même encourager. Alors on fait comment pour le faire partir ? », a questionné, sur Le Phocéen, le leader des South Winners, qui s'oppose donc aux autres supporters « qui ne comprennent pas l'idée de venir au stade pour faire chuter sa propre équipe ». À l'OM, les fractures sont donc multiples, et seul un changement XXL, avec un départ de Rudi Garcia et/ou de Jacques-Henri Eyraud, pourrait retourner la situation dans le bon sens.