Accusée par les leaders des groupes de supporters de l'OM de vouloir se séparer des joueurs locaux, la direction du club a répondu de manière virulente, demandant aux scouts de comptoir de rester à leur place.
Il y a un mois, l’Olympique de Marseille traversait une crise dont il a le secret, et qui a provoqué plusieurs départs majeurs dont celui de l’entraineur Marcelino. Parmi les griefs reprochés à Pablo Longoria dans cette houleuse réunion avec les supporters où il estime avoir été menacé, il y avait notamment la tenue du centre de formation. Les groupes de supporters ont fait remonter des accusations sérieuses, comme quoi les jeunes joueurs locaux seraient tout simplement mis à l’écart pour faire place à des éléments choisis par l’équipe dirigeante pour des raisons plus financières que sportives. De premier abord, ce constat a provoqué l’indignation, même s’il a été très rapidement rappelé que, depuis que Pablo Longoria a pris les commandes, les résultats du centre de formation de l’OM se sont nettement améliorés.
Marseillais ou pas, ce n'est pas le problème
Et c’est désormais Marco Otero qui passe la seconde couche. Directeur du centre de formation depuis 2022, l’Espagnol, qui occupait auparavant cette responsabilité à Valence, a mis les choses au clair dans La Provence, même s’il est bien évidemment totalement du côté de Pablo Longoria, qui l’a fait venir à la fois à Valence, puis à Marseille. Marco Otero revient donc sur ces accusations d’un centre de formation anti-marseillais, et il a bien fait comprendre que l’avis des supporters sur le niveau des joueurs du centre de formation le faisait doucement rigoler.
« Ça me fait rire, mais le problème de ne pas être marseillais, c’est seulement quand les joueurs ne sont pas bons. Enzo Sternal, tout le monde nous demande pourquoi il n’est pas chez les pros, mais il vient de Nancy. Darryl Bakola n’est pas Marseillais et ça ne pose pas de problème. Beaucoup de joueurs résiliés venaient d’ailleurs d’Île-de-France. Je préfère prendre une décision qui fait pleurer un enfant pendant un jour plutôt que de le garder trois ans sans jouer une minute. L’OM va continuer à prendre les décisions par rapport à la qualité et au potentiel des joueurs, sans regarder les positions contractuelles. Après, j’accepte les avis de tous les experts du foot, mais je ne peux pas accepter que les mêmes personnes, qui ont souvent des opinions de comptoir, fassent des évaluations sur des jeunes en développement. On a travaillé des années, on continue à se former chaque jour, et on ne peut pas être réduit à "On n’aime pas les Marseillais". On ne regarde pas la couleur de la peau, ni les nationalités. Tu es bon ou tu n’es pas bon. La réalité, c’est qu’aucun des joueurs partis ne joue en D1 ou en D2. Il faut arrêter d’écouter ces histoires. La vérité, c’est celle du terrain », a livré le formateur espagnol, pour qui l’OM a très généreux en payant tous les contrats, y compris ceux qui ont été rompus avant la fin, afin de laisser les joueurs qui n’étaient pas retenus retrouver un club librement.