Encensé après une première saison parfaite, André Villas-Boas est lourdement tombé de son piédestal. Depuis son départ, les langues se délient.
Arrivé au chevet d’un OM qui n’en pouvait plus de Rudi Garcia, André Villas-Boas était venu à Marseille pour relancer le club phocéen, et se relancer. Par sa fraicheur dans la communication et l’adhésion du vestiaire, le Portugais avait convaincu absolument tout le monde. La deuxième place récupérée dès sa première saison, et le retour en Ligue des Champions qui allait avec, l’avaient même placé en position de force par rapport à ses dirigeants. Notamment quand il a fallu se défaire d’Andoni Zubizarreta, avec lequel le coach de l’OM avait lié son avenir. La tension était maximale et AVB avait clairement les consultants et les supporters avec lui dans ce bras de fer. Mais ensuite, avec la dégradation des résultats, la communication frontale avec la presse, et le jeu en déliquescence, les problèmes sont apparus. Dès que la situation s’est dégradée, le discours a changé au point de devenir intenable, Villas-Boas menaçant plusieurs fois de démissionner avant de prendre la porte. A l’heure où Jorge Sampaoli séduit dès ses premiers matchs, Didier Roustan a tenu à dire ce qu’il pensait de la fin de règne du Portugais, qui selon lui oeuvrait surtout pour sa propre image.
« Les supporters, les joueurs, il faut quand même se souvenir de la saison qu'ils viennent de vivre avec un Villas-Boas qui, pour moi, ne jouait que pour sa gueule, les stades vides, la crise entre la direction et les supporters... là, le groupe est en train de revivre, de redécouvrir le plaisir de jouer au foot. On le voit avec Thauvin qui court vers Sampaoli après son but. Il y a quelque chose qui se passe, c'est évident », a livré le journaliste de La Chaine L’Equipe, persuadé que la synergie actuelle va permettre à l’OM de rebondir et de générer à nouveau la passion des supporters.