Etre président d’un des clubs les plus médiatisés de France est loin d’être une sinécure et Jacques-Henri Eyraud s’en rend compte chaque jour avec l'OM.
Quand il communique et prend la parole, il lui est souvent reproché de penser plus au business qu’au football. Il est vrai que le dirigeant de l’OM réagit très rarement à chaud sur les matchs de son équipe. A ce niveau, André Villas-Boas est tranquille. Un peu trop puisque l’entraineur portugais a déjà laissé entendre qu’il aimerait bien un peu plus de soutien quand les vents contraires commençaient à souffler. Pas de quoi faire sourciller Jacques-Henri Eyraud, qui désire plus que tout agir plutôt que parler, et a répété qu’il n’était pas de la vieille école à s’esclaffer devant les micros à chaque contrariété.
« D'abord, André Villas-Boas c'est le coach, et l'OM joue deux matchs par semaine. On l'entend quatre fois et c'est normal. Ce n'est pas trop. Dans les vieux modèles, on pense que c'est à un président de s'exprimer sur Pierre, Paul ou Clément. Quand un de nos joueurs a eu un carton rouge, vous pensez que ça va aider si je pousse une gueulante dans les médias ? L'arme du droit est importante. Je préfère faire avancer mes dossiers en coulisses, faire en sorte que Pape Gueye joue contre Reims plutôt que de montrer les muscles dans une interview », a souligné le président de l’OM sur les ondes de France Bleu. Une petite remarque bien placée, puisqu’en effet, JHE ne s’est pas exprimé après le match houleux face à Rennes, même s’il a fait en sorte que Gueye puisse jouer la rencontre suivante face à Reims.